Archive pour la catégorie 'Vie de Lucien'

1920 : Dunlop

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(document original)

Etrangement l’histoire de Dunlop démarra sur trois roues. En effet en 1888 le chirurgien vétérinaire écossais John Boyd Dunlop (1840-1921), en regardant son fils chevaucher son tricycle avec des pneus pleins en caoutchouc sur un terrain empierré, vit qu’il n’allait pas bien vite et ne paraîssait pas à son aise.

Il décida alors d’enrober les roues dans de fines feuilles de caoutchouc, les colla ensemble et les gonfla avec une pompe de ballon de football en utilisant le haut d’un biberon comme valve. De cette manière il développa le 1er système à coussin d’air de l’histoire.

 

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(Mister Dunlop himself)

En 1889 l’invention de Dunlop fit ses débuts en course sur deux roues permettant à Willie Hume, coureur cycliste irlandais, de battre ses rivaux.

Dunlop breveta ses idées, les céda en partie à un irlandais William Harvey Du Cros contre 15 000 actions, et entreprit de se développer industriellement en fondant  la Dunlop Pneumatic Tire Co. Ltd.

Les usines vont s’ouvrir d’abord à Dublin en 1890,  Hanau en Allemagne en 1893, Levallois-Perret en 1893, Argenteuil en 1895 et surtout en 1913 à Coventry puis Birmingham dans ce qui sera appelé « Fort Dunlop ».

 

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(Barges au « Fort Dunlop » en 1918)

En 1895 Dunlop fit rouler la première automobile sur pneumatique.

Au XXème Dunlop, par l’intermédiare de la marque Dunloppilo, créa le premier matelas en mousse en 1948.

La marque continuera ses recherches dans le développement du pneu, en 1960 est développé le premier pneu qui limite l’aquaplanning. Enfin en 1972 Dunlop met au point le système roue/pneu permettant à l’automobiliste de rouler pneu à plat.

En 2003 la marque fut rachetée par Goodyear.

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 27 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : outillage Pouponnot

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(document original)

Lucien réparateur de vélo a besoin de matériel. Après avoir acheté ses limes chez Berwing en juin 1920, il va en août  acheter ses scies, alésoirs et potée d’émeri chez Pouponnot pour une valeur de 75 francs (65 euros) avec des frais de port de 3.5 francs.

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(extrait du catalogue d’outillage de la compagnie Fisseau 1925)

La potée d’émeri vendue au poids (500 grammes) est un mélange à base d’argile entrant dans la fabrication des moules de fonderie. La potée d’émeri, dissoute dans de l’essence puis passée, permet de récupérer une poudre fine d’émeri qui sert à roder des pièces de moteur ou peut être placée sur une meule à tailler. Cette poudre est aussi utilisée pour la réalisation de miroir en astronomie.

La poudre d’émeri mélangée à un liquide crée une pâte qui est utilisée pour boucher hermétiquement les bouteilles.

On comprend ainsi mieux l’adage « une personne bouchée à l’émeri » pour une personne très fermée.

Publié dans:Vie de Lucien |on 26 août, 2011 |3 Commentaires »

1920 : Labor

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(document original)

En 1920 Lucien va acheter ses premiers vélos de la marque Labor. La marque Labor existe semble-t’il depuis 1903.

La société Labor-Motos située à Neuilly-sur-Seine est plus connue en tant que marque de motos qui perdurera de 1908 à 1960. Elle fut la première à créer le moteur à deux temps.

Pour les vélos la marque Labor fut reconnue en 1920 comme le leader mondial du marché du vélo de course.

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La marque apparait pour la première fois sur piste  en 1913. Elle est portée par un Belge Jacques Coomans (1888-?) arborant un maillot bleu roi. Il sera 19ème au tour de France de 1914.

Puis en 1914 la marque est portée par Paul Deman (1889-1961) qui gagne le Paris-Bordeaux.

 

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Publié dans:Vie de Lucien |on 25 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : rayon de vélo

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(document original)

Lucien continue à acheter du matériel pour constituer son stock afin de réparer vélo, moto et auto. Après avoir acheté de l’outillage, des bougies, des garde-jupes  il va acheter deux types de rayon, des 16 et des 18, pour une valeur de 77,30 francs soit 67 euros. Le colis était de 4,2 kg. L’emballage  lui a couté 2,2 francs.

La jante d’un pneu de vélo est connectée au moyeu par plusieurs rayons. Chaque rayon est maintenu sous tension et modulé par un écrou. Les roues classiques ont 16, 18, 20, 28, 32 ou 36 rayons.

Les rayons d’une roue partent alternativement vers la droite ou la gauche du moyeu.

Les roues avec peu de rayons sont considérées comme les plus aérodynamiques.

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Publié dans:Vie de Lucien |on 24 août, 2011 |3 Commentaires »

1920 : garde-jupe

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(document original)

En 1920 sur cette facture nous pouvons lire que Lucien va acheter 14 paires de garde-jupe pour une valeur de 64,10 francs soit 55,69 euros.

Le garde-jupe est un dispositif conçu pour se fixer sur la roue arrière d’un vélo pour éviter qu’une longue jupe ou une robe ne se prenne dans les rayons ou entre la jante et les patins de freinage.

Ce dispositif allait souvent de pair avec le garde-chaine qui permettait au cycliste d’éviter de salir ses vêtements.

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A cette époque les femmes portaient des robes ou des jupes longues. Elles étaient soumises à l’ordonnance du département de la Seine datant du 26 brumaire an IX, soit le 7 novembre 1800, qui réglementait le port du pantalon. Elles pouvaient se « travestir » seulement pour raison médicale, sur attestation des maires ou du commissaire de police.

« Toute femme trouvée travestie, qui ne se sera pas conformée aux dispositions des articles précédents, sera arrêtée et conduite à la préfecture de police. »

Deux circulaires préfectorales en 1892 et 1909 ont attenuée l’interdiction du port du pantalon féminin si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval.

Longtemps encore, les femmes ne porteront pas de pantalon suivant l’assertion populaire selon laquelle:

« une fille qui porte des pantalons est une fille qui se conduit mal car une femme honnête a les genoux sales ».

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(extrait du numéro de l’Auto-Vélo en date du 16 janvier 1898)

Publié dans:Vie de Lucien |on 23 août, 2011 |8 Commentaires »

1920 : bougie l’As

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(document original)

En octobre 1920 Lucien va acheter à son fournisseur 12 bougies en porcelaine et laiton.

La bougie n’est apparue que sur recommandation de l’Italien Alessandro Volta (1745-1827) en 1777. Il préconisa alors l’allumage du mélange air-carburant par une étincelle. Cette même idée fut poursuivie par le Français François-Isaac de Rivaz (1752-1828) en 1807 pour le démarrage du moteur à combustion interne appelé moteur à explosion.
En 1885 le Belge Jean-Joseph-Etienne Lenoir (1822-1900) inventa un système d’allumage très proche des bougies d’allumage utilisées actuellement. Il déposa en 1859 le premier brevet d’un moteur à gaz et à air dilaté, le gaz utilisé étant le gaz de houille.

Ce n’est qu’en 1902 à l’époque où l’automobile est en plein essor que la fabrication des bougies prend réellement de l’ampleur.

L’isolant électrique plaçé entre l’électrode centrale et le corps de la bougie est toujours la céramique.

Les principaux fabricants de bougies sont Beru-Eyquem, Bosch, Federal Mogul (Champion), NGK, Denso Corporation.

La marque As a disparu.

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(bougie As)

Publié dans:Vie de Lucien |on 20 août, 2011 |13 Commentaires »

1920 : Gillette

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(document original)

Sur cette facture de porte-bagage à 6 francs pièce ce qui m’a interpellée c’est l’intitulé de l’entreprise:

« Fabrique de rasoir de sûreté, marques déposées, Sphinx, Rapide, le Dauphin, le Taill’acier, affiloirs pour lames genre Gillette ».

Le rasoir de sécurité ou de sûreté est un rasoir dans lequel une portion de la lame est à nu, portion suffisante pour se raser mais insuffisante pour se blesser.

L’inventeur ou précurseur du rasoir de sûreté est un coutelier français Jean Jacques Perretqui inventa un rasoir à rabot en 1762. Puis le véritable rasoir de sûreté fut créé par les frères Kampfe en 1880.

En 1895 King Camp Gillette a l’idée d’un rasoir de sûreté à lame double interchangeable. Cette lame brevetée en 1904, insérée dans la tête du rasoir , devient remplaçable ce qui évite l’affûtage.

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(publicité trouvée dans le Petit Parisien de mars 1920)

Publié dans:Vie de Lucien |on 19 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : outillage

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(document original)

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(document original)

Maintenant que Lucien, sa femme et ses deux filles de 8 et 9 ans, sont installés dans leur nouvelle maison sa petite entreprise va réellement prendre de l’essor. Pour cela il faut un peu de matériel, voici une facture avec la confirmation de son paiement pour des limes pour une somme de 148,90 francs soit 133.80 euros. Il n’y a pas d’erreur, il s’agit de 148,50 francs et 40 centimes de timbres.

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(extrait d’un catalogue d’outillage des années 1920)

Publié dans:Vie de Lucien |on 18 août, 2011 |2 Commentaires »

1920 : déménagement

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(document original)

Après avoir résilié leur bail au Pissot et installé l’électricité Lucien et sa famille vont s’installer à l’angle de la route d’Alençon et de la rue d’Enfer à Domfront. La maison comprend, sur trois niveaux, au rez-de-chaussée son atelier, au premier une chambre, salle à manger, cuisine, cabinet d’aisance, au second deux chambres et un grenier.

Le déménagement va nécessiter l’aide d’un menuisier ébéniste de Domfront, Monsieur Vital Prel. Celui-ci va monter, réparer et remonter les lits et armoires de la famille. Il va refaire matelas, sommiers, traversins, oreillers. Et pour cela il va utiliser:

1 livre de crin d’animal

9 livres de laine

12 livres de plume

2 pelotes de ficelle

4m30 de coutil

2m20 de toile forte

2 livres d’étoupe

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Etoupe: sous-produit fibreux non tissé issu du travail du chanvre ou du lin.

Elle est utilisée dans la marine pour colmater les interstices entre les planches, dans la fabrication des mèches de fusil, rembourage des sommiers et matelas, joints d’étancheité en plomberie et même dans l’isolation des bâtiments.

Le menuisier ébeniste a fourni 47 heures de travail à 1,5 franc de l’heure soit 70,50 francs (63,35 euros). Le coût total de cette opération fut de 103,25 francs soit 92,78 euros. 

Publié dans:Vie de Lucien |on 17 août, 2011 |6 Commentaires »

1920 : l’Urbaine Electrique

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(document original)

A la suite de son installation dans sa nouvelle maison Lucien va souscrire une police d’abonnement auprès de l’Urbaine Electrique. Ce contrat prévoit un abonnement d’un an pour la fourniture en électricité nécessaire pour quatre lampes à incandescence de 30 watts, un compteur lumière de 360 watts sous 120 volts et deux fils. Le prix de la location est de 1,5 francs par mois.

Les seules traces de cette Compagnie Urbaine d’Eau et d’Electricité sont cet abonnement et sur le net la mention du rachat, vers 1930, par la Compagnie de l’Ouest Parisien de 4500 actions de la Compagnie Urbaine d’Eau et d’Electricité qui détenait les concessions de Neuilly, Puteaux, Garches et Saint-Cloud .

Le 8 avril 1946 une loi 46-628 va instituer le fait que:

« la production, le transport, la distribution, l’importation et l’exportation de l’électricité soit nationalisés et gérés par un seul établissement public national de caractère industriel et commercial dénommé « Electricité de France ». »

Avant cette date 1450 entreprises locales ou régionales produisaient, transportaient et distribuaient l’électricité sur le territoire français.

Publié dans:Vie de Lucien |on 16 août, 2011 |5 Commentaires »
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