Archive pour la catégorie 'Vie de Lucien'

1925 : chemin de fer

1925 : chemin de fer

(document original)

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(extrait du journal « L’Ouest-Eclair » du 8 octobre 1925)

Il n’y avait pas de ligne directe Paris-Domfront. Les marchandises en provenance de Paris, comme ce fût de fer, devaient transiter par Flers pour parvenir à Lucien.

Publié dans:Vie de Lucien |on 11 octobre, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : Jean Brunier

1925 : Jean Brunier

 (document original)

Jean Brunier, sur Lucifer, bat le record du monde de l’heure avec 112,4 km.

Né en 1896, à Paris, Jean Brunier à partir de 1920 va avoir une ascension fulgurante comme coureur cycliste.

En 1921 il devient champion de France des amateurs. En 1922 il est champion de France des professionnels. Après une décevante année 1923, où il ne gagnera que le Paris-Bourges, il se tournera vers le demi-fond sur piste.

Le 31 juillet 1924 il est premier au Grand Prix de l’A.C.F.

Sous la direction de Lauthier il va devenir champion du monde de l’heure sur la piste de Linas-Monthéry avec une vitesse de 112,4 km/h. Il est sur une bicyclette Lucifer avec des pneus Dunlop et précède une motocyclette à moteur Alithos à refroidissement par eau.

 

 

« …Les personnes sensibles et les femmes tombent dans les pommes quand au milieu d’une effroyable pétarade, le stayer que son entraîneur aspire passe vertigineusement devant leur yeux sidérés. On tremble pour celui qui suit l’engin monstre filant à une allure de train express… » Et quelque chose glace l’épiderme quand on voit passer le bon petit Brunier a plus de 110km/h dans le sillage d’une quatre cylindres pilotée par Lauthier.

(extrait de « la Pédale » de 1924)

 

 

Le 1er novembre 1925 il bat son propre record avec 120,958 km/h tracté par une moto pilotée par Léon Lauthier.

En 1927 il a été champion de France du demi-fond.

Il est mort le 23 juin 1981.

 

 

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Publié dans:Vie de Lucien |on 26 septembre, 2015 |1 Commentaire »

1925 : compte de l’élève

1925 : compte de l'élève

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A 14 ans Lucienne, la fille de Lucien, a repris le chemin de l’école. A Domfront les garçons et les filles étaient séparés en deux écoles distinctes.

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 L’éducation des filles fut au XVIème siècle une éducation religieuse. On leur apprenait le catéchisme et les travaux domestiques pour qu’elle puissent élever leur enfant dignement.

En 1523 Jean Louis Vivès, philosophe, (1492-1540) conseille d’éduquer les filles en leur apprenant à lire, compter, écrire, mais aussi et toujours, tous les travaux domestiques. La femme devra être une future bonne épouse et mère.

Fénelon (1651-1715),dans son traité sur l’éducation des filles en 1687, préconise une éducation similaire aux garçons et aux filles car dit-il elles sont responsables de la valeur de l’éducation des hommes.

Son idée ne sera suivie que par quelques personnes influentes comme Madame de Maintenon qui crée la Maison Royale de Saint Louis en 1684 ou Pauline Pinczon du Sel qui fonde un pensionnat à Lambesc en 1786.

En 1805 Napoléon 1er crée par décret les maisons d’éducation de la Légion d’Honneur réservées aux filles de légionnaires civils et militaires.

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 En 1833 la loi Guizot organise l’école primaire universelle. La classe et la cour de récréation étaient malgré tout séparées en deux. L’éducation des filles relevait d’une histoire de famille.

La loi Duruy de 1867 impose une école pour filles dans chaque commune de plus de 500 habitants et impose d’engager dans les classes mixtes des femmes comme maîtresses. De plus la loi incite à la gratuité de l’école publique.

Julie-Victoire Daubié (1824-1874) sera la première femme en 1861 a obtenir son baccalauréat à Lyon.

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La loi Camille Sée du 21 décembre 1880 institue des lycées pour filles.

Le premier ouvrira ses portes à Montpellier en 1881, le lycée Georges Clémenceau. L’enseignement, les heures et les matières restent malgré tout différents de ceux des garçons. Le grec et le latin sont absents dans l’enseignement des filles.

Les lois scolaires de 1881 et 1882 de Jules Ferry imposent la gratuité et l’obligation de l’école publique pour les garçons et filles de 6 à 13 ans.

Dans les années 1920 l’économie domestique, les travaux de couture et la musique sont encore dans la formation obligatoire des filles.

En 1924 avec le décret de Léon Bérard les filles vont obtenir la possibilité d’avoir le même enseignement secondaire que les garçons.

A partir de 1959 l’école publique devient mixte par le décret Berthoin. La mixité ne deviendra obligatoire de la classe primaire au secondaire qu’à partir de la loi Haby du 11 juin 1975.

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 16 septembre, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : Bénédictine, suite

1925 : Bénédictine,  suite

(document original)

 

Tout commence au 16èmesiècle quand un moine Vénitien du nom de Dom Bernardo Vincelli s’installe à l’abbaye de Fécamp. Il va élaborer un cordial à base de plantes locales et d’épices venues d’Orient. Cette liqueur aux vertus curatives sera produite par les moines Bénédictins de Fécamp jusqu’à la Révolution, date à laquelle les moines seront chassés de l’abbaye.

Le grimoire contenant la recette originale sera vendu puis oublié.

Vers 1863 un négociant en vin, Alexandre Le Grand, va la retrouver. Il va, après moult recherches et essais, proposer une liqueur titrée à 40°. Elle est fabriquée à partir de 27 plantes dont l’angélique, l’hysope, le safran, l’arnica, la cannelle, la mélisse, le thym, la coriandre, la girofle, le citron… Il va la commercialiser sous le nom de «bénédictine». Cette dénomination sera la propriété exclusive de la Société Anonyme de la liqueur de Bénédictine de l’abbaye de Fécamp à partir de 1864.

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Sa distillation dans des alambics de cuivre demande à être mûrie dans des fûts de chêne durant au moins deux ans.

Son succès sera fulgurant. En 1873 plus de 150 000 bouteilles vont être produites. Il crée alors en 1876 la société Bénédictine S.A. et dépose tous les éléments de la marque autant en France qu’à l’étranger.

Visionnaire il va faire appel à des affichistes pour promouvoir sa marque, dont Lopes Silva, Mucha et Cappiello.

La recette est toujours tenue secrète. Seul trois exemplaires en existent dans le monde.

L’embouteillage se fait désormais dans l’usine Bacardi-Martini de Beaucaire dans le Gard.

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Publié dans:Vie de Lucien |on 27 août, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : Bénédictine

1925 : Bénédictine

(document original)

 

 

Recettes de cocktails extraites de « La Revue de Bourgogne » de 1923

 

 

La Toison d’Or

 

Glace pillée

1/2 verre de liqueur de Bénédictine

liqueur de Danzig

1 paille

 

Digestif poétique

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Andouille Mixture

 

1/2 cuillère à café d’orange bitter

cuillère à café de Bénédictine

cuillères à café de Cognac

cuillère à café de Marie Brizard

1 zeste de citron

 

Très bon pour ranimer les discussions politiques

 

 

 

 

 à suivre…

 

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 23 août, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : vulcanisateur

1925 : vulcanisateur

(document original)

Lucien a acheté à l’entreprise Oxindus 3 vulcanisateurs Mephisto

 

Un vulcanisateur est un appareil permettant de coller à chaud des pièces de caoutchouc, en particulier sur des chambres à air.

La vulcanisation consiste à faire agir du soufre sur la gomme de caoutchouc à des températures supérieures à 120°.

Elle permet au caoutchouc d’augmenter sa résistance à la chaleur et aux déchirures. Malgré cela une chambre à air peut se déchirer ou se trouer. Certes les trous dans les chambres à air pourraient être réparés avec des pastilles, ou rustines ,et de la colle mais cette technique demande un temps de séchage et ne convient que pour de petites surfaces.

Plusieurs types d’appareils pour vulcaniser ont été inventés.

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 Par exemple voici la technique du vulcanisateur à la lampe à souder:

 

  • nettoyer à l’essence une large surface autour de la partie à réparer

  • rendre rugueuse la surface au papier de verre

  • appliquer un ciment à vulcaniser

  • placer une bande de caoutchouc

  • placer deux feuilles de papier paraffiné sur des plaques de fer de part et d’autre de la pièce à réparer

  • fixer dans un étau

  • chauffer les plaques de fer pendant 10mn au fer à souder

 Certains vulcanisateurs chauffaient automatiquement, une flamme ou une lampe s’éteignait à la température voulue (Vulcans). D’autres étaient semi-professionnels en chauffant à la vapeur avec un générateur à gaz ou électrique et à une température constante (Shaler).

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Publié dans:Vie de Lucien |on 31 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : accumulateur Tudor

1925 : accumulateur Tudor

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Henri Owen Tudor est né le 30 septembre 1859 à Ferchweiler au Luxembourg. Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur en 1881 à Bruxelles, il suit les cours de Planté à Paris sur les accumulateurs au plomb qui produisent de l’électricité à partir d’une dynamo avec un courant continu.

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 De retour dans son pays il va faire de l’invention expérimentale de Planté un produit industriel.

En 1881 il fera fonctionner pendant 16 ans un accumulateur utilisant une dynamo reliée au moulin à eau de son château de Rosport au Luxembourg.

En 1886 il construit avec son frère Hubert et son cousin Nicholaus Schalkenbach la première installation d’éclairage électrique à Echtenach. La station va alimenter ainsi 120 lampes dans les maisons de la ville ainsi que l’éclairage public.

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De 1886 jusqu’en1908 l’entreprise sera « L’Atelier de Construction Electrique Tudor » à Rosport. Inclus dans l’ensemble économique de la « Zollverein » (*) l’entreprise ne peut survivre du fait de droit de douane élévé et de l’impossibilité de vendre sa production dans ce même système.

L’entreprise va alors s’implanter à Lille, Florival en Belgique, Dukenfiel en Angleterre.

L’entreprise produit principalement des accumulateurs pour l’allumage des moteurs et l’éclairage des voitures automobiles. Elle fournit aussi des batteries tampon pour l’industrie et la propulsion des véhicules .

Les accumulateurs Tudor vont se retrouver partout: dans les tramways à Hagen en 1895, dans les sous marins allemands et suédois en 1914, dans les voitures dans les années 1940.

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Durant la guerre de 14-18 les usines belges et luxembourgeoises vont être totalement pillées, ce qui n’empêchera pas l’entreprise d’avoir, entre les deux guerres mondiales, près de 25 000 employés à l’usine de Florival.

Le plomb, base de ses accumulateurs, va faire contracter le saturnisme à Henri Tudor, ce qui le clouera sur un fauteuil les dernières années de sa vie. Il meurt le 31 mai 1928 à l’âge de 68 ans.

Dans les années1960 les usines de Florival et de Hagen passent entre les mains de Varta puis disparaissent.

http://musee-tudor.lu/travaux-tudorsfr

 

(*) La « Zollverein » est une union douanière économiques née dans les années 1820 qui va associer différents petits pays comme la Prusse, l’Autriche, la Saxe, la Brême, le Luxembourg… Elle permet un libre échange dans cet espace. Elle est dissoute en 1919 lors du traité de Versailles.

Publié dans:Vie de Lucien |on 11 juillet, 2015 |Pas de commentaires »

1925 : M.G.R. Eugène Houdry

1925 : M.G.R. Eugène Houdry

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La Manufacture Générale des Ressorts (M.G.R.) est fondée en 1920 par Eugène Houdry à Beauchamp en Seine-et-Oise. Elle fabrique aussi des chaînes antidérapantes. La manufacture va vite prospérer grâce à son emplacement idéal près de la gare sur la ligne Paris-Pontoise. Malgré le départ d’Eugène pour l’Amérique du Nord en 1928, la manufacture continuera de fabriquer des ressorts jusqu’en 1972, année où elle fusionnera avec l’atelier de Construction Mécanique Essieux et Ressort (ACMER) pour créer la Société Générale des Ressorts (S.G.R.).

Eugène Houdry va vite abandonner les ressorts au profit de la recherche sur l’essence.

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Eugène Houdry est né le 18 avril 1892. Il  fut élève au lycée Turgot de Paris puis à l’Ecole d’Arts et Métiers de Chalons-sur-Marne. Il se marie le 3 juillet 1922 avec Geneviève Quilleret dont il aura deux fils.

Il déposa au Canada le 29 juillet 1924 un premier brevet pour des ressorts à feuille sous le numéro 24 18 55.

Puis il deviendra un précurseur dans la fabrication des carburants.

Il a mis au point un procédé de fabrication d’essence synthétique à partir de lignite et produisit ainsi de l’essence à bas prix avec un très haut indice d’octane.

En 1928 il dépose un brevet de craquage catalytique à froid du gazole. Par ce procedé il obtient deux fois plus d’essence. Son procédé est refusé par les industries françaises. Il émigre  alors aux Etats-Unis où sa découverte va s’arracher.

En 1950 il invente le pot catalytique pour diminuer l’émission de dioxine de carbone.

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(schéma du premier pot catalytique en 1950)

Il déposera plus de 200 brevets jusqu’à sa mort  en 1962 en Pennsylvanie.

Publié dans:Vie de Lucien |on 2 juillet, 2015 |1 Commentaire »

1925 : estagnon

1925 : estagnon

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Lucien a acheté à l’entreprise Reyre-Bouffard un estagnon de 10,5 litres d’huile de table de gourmets pour 96,30 francs.

 Les premières traces du mot estagnon viennent du provençal vers 1680 et correspondent à « un petit demi-litre ».

Puis le terme apparaît dans plusieurs arrêtés et ordonnances à partir de 1853. En effet l’eau de fleurs d’oranger était autrefois transportée dans des estagnons étamés à l’alliage en plomb.

De nombreux décés en France, en Hollande et en Belgique ont été constatés suite à la dissolution du plomb par l’acide acétique formé par l’eau de fleurs d’oranger.

Depuis 1844 un estagnon est défini comme un récipient métallique, en verre, en verre laminé d’étain, clissé en osier, destiné principalement à contenir de l’huile ou des eaux de fleurs d’oranger, de Grasse principalement.

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Dans le journal « L’Est Républicain », du 20 juillet 1910,l’entreprise Reyre-Bouffard recherche: « un représentant d’huile et de savon pour l’import avec de fortes commissions ».

Publié dans:Vie de Lucien |on 25 juin, 2015 |1 Commentaire »

1925 : aiguille de machine à coudre

1925 : aiguille de machine à coudre

(document original)

Lucien achète à l’entreprise Blanda une grosse aiguille pour machine à coudre à 23,50 francs.

L’aiguille est serrée par une vis dans un porte- aiguille qui coulisse et se déplace alternativement de façon verticale. L’aiguille pénètre dans le tissu, entraîne le fil passé dans le chas, lequel est placé près de la pointe. Un pied de biche, que l’on remonte, appuie le tissu contre la plaque d’aiguille et la maintient. Une griffe, placée sous cette plaque, entraîne l’étoffe au fur et à mesure du travail.

Le fil de dessous est enroulé sur une bobine métallique placée dans une navette, de façon qu’il passe à travers une boucle formée par le fil du dessus. Au moment où l’aiguille remonte celle-ci serre le point et entraîne le fil.

A partir de 1922 dans les écoles les jeunes filles, en plus des exercices scolaires proprement dits, ont aussi des cours de travail manuel, de couture et de coupe.

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Publié dans:Vie de Lucien |on 19 juin, 2015 |2 Commentaires »
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