1925 : gâteau

Lucien a acheté au Comptoir-Express un cric pour une valeur de 56,50 francs, soit 45,80 euros.
Un cric est un appareil de levage qui est utilisé dans différents corps de métiers, dans les ateliers de réparations et les caves vinicoles. Il est décrit comme un simple engrenage qui transmet à une crémaillère l’effort exercé sur une manivelle.
Le cric hydraulique est un piston de presse hydraulique mis en mouvement par une petite pompe foulante à main. Il permet de maintenir une charge plus importante et de façon soutenue. (Exposition universelle de 1878)
Un des premiers dessins fut fait par Léonard de Vinci (1452-1519), ensuite ce fut Blaise Pascal (1623-1669) qui parla de presse hydraulique.
Puis en 1795 un ingénieur Anglais, Joseph Bramah, dépose un brevet concernant de nouvelles méthodes pour renforcer la puissance des machines nécessitant mouvement et force. Celles-ci incluaient la première presse hydraulique.
La France dépose en 1847 un brevet pour un cric mécanique. Sous le numéro 6581 Monsieur Samuel Pierre présente un cric composé d’une tige ronde taraudée sur toute sa hauteur et dont le mouvement est actionné par deux pignons et une manivelle.
L’invention du cric hydraulique est officiellement attribué en 1851 à un New-Yorkais, Richard Dudgeon, sous le numéro de brevet 8203. Ce cric est puissant, portable et facile à utiliser.
(extrait du journal « L’Ouest-Eclair » du 3 février 1925)
Longtemps considérées comme nuisibles les taupes étaient chassées pour la douceur de leur peau. Et pourtant elles ameublissent les sols, permettent la fertilisation des couches plus profondes et, surtout, sont les prédateurs de larves nuisibles pour le jardin telles que, limaces, vers blancs de hanneton…
Vers 1880 un médecin préconisait d’enserrer la tête des jeunes enfants d’un bonnet fait de peau de taupe non tannée pour faciliter la pousse des dents.
La mécanisation des secteurs agricoles dans les années 20 fait que les taupinières cassent les lames des faucheuses. Les taupes deviennent alors l’ennemi.
En Normandie une peau de taupe équivalait en 1925 au prix de deux kilos de beurre.
Un manteau nécessitait de 200 à 1000 peaux.
La moleskine vient du terme anglais mole skin, c’est-à-dire peau de taupe.
(pièges à taupes, extrait du « Tarif-Album » de 1910)
Même si l’entreprise Singer a produit ses premières machines à coudre à partir de 1851 les registres avec les numéros de série des machines construites entre 1851 et 1870 n’ont pas été retrouvés. Il n’est donc pas possible de dater exactement les machines de cette période.
Après 1870 les registres de la firme permettent, grâce au numéro de série inscrit sur la machine, de retrouver l’année de fabrication.
Avant 1900 les numéros de série ne comprennent que des chiffres.
Après 1900 les numéros de série présentent une lettre puis deux.
http://www.singerco.com/support/machine-serial-numbers
http://www.singerco.com/support/machine-serial-numbers/single-letter
Pour la machine que vend Lucien, une 15K26 avec le numéro de série Y 505 416, il apparaît qu’elle a été fabriquée en 1922.
L’entreprise voit le jour en 1885 à Grenoble par la création d’une biscuiterie par Pierre-Félix Brun, négociant en grains, qui va produire le pain de guerre ou le biscuit des soldats (mélange nourrissant de farine et de matière grasse).
En 1914 l’entreprise doit s’agrandir pour faire face à la demande de l’armée française dont elle est le fournisseur officiel.
En 1915 Gaëtan Brun, fils du fondateur, diversifie la production en créant des biscuits fins, le Petit Brun Extra et le Thé Brun (base de la recette du gâteau de famille).
En 1923, au décès de Gaëtan Brun, l’entreprise riche de 1500 employés produit 40 tonnes de biscuits par jour.
Claire Darré-Touche, sa légataire universelle, ouvre l’entreprise à l’ère moderne: transformation des fours à gaz en fours électriques, introduction de l’aluminium dans les emballages, instauration du logo jaune et bleu et politique de communication agressive.
A la libération elle fuira vers la Suisse du fait de ses liens avec la famille Pétain. L’entreprise, mise sous séquestre, sera autogérée par le personnel. Elle sera restituée en 1947 à Madame Darré-Touche sur décision de justice.
Elle vendra l’affaire en 1950 suite à l’hostilité des salariés et de la population de Grenoble.
Avec une production journalière de 100 tonnes l’entreprise devient en 1960 la première biscuiterie européenne. Elle est même en 1968 sponsor officiel des jeux olympiques de Grenoble. A cette même date l’entreprise fusionne avec 5 autres (Lu, Trois Chatons, Saint-Sauveur, Rem) pour former la Société Lu,Brun et Associés.
Elle fait maintenant partie du consortium Danone.