1925 : François Salvador
(extrait du journal « Ouest-Eclair » du 22 janvier 1925)
En ce 21 janvier 1925, à Nancy, la veuve a fait son oeuvre. Accusé de deux meurtres François Salvador est mort à 6h15.
A l’âge de 18 ans, en 1914, François Salvador s’engage au 5ème Régiment d’Artillerie de Campagne basé à Besançon. Il sert dans une batterie de mortiers de tranchées.
Décoré de la croix de guerre pour haut fait il fera une formation d’artificier, puis sera nommé chef artificier en 1919.
A Chambley il dirige dans cette Meuse truffée d’explosifs une équipe de trois hommes, Casimir Dolavelle, Pierre et Louis Roussel.
A l’occasion d’une soirée bien arrosée il attire Casimir dans un abri à la recherche d’un trésor, l’abat d’un coup de revolver et le dépouille de ses économies qu’il détenait toujours dans son portefeuille (3000 francs). Puis il fait sauter l’abri à la mélinite.
En janvier 1921, dans la région de Pont-à-Mousson, il effectue un travail de reconnaissance avec Jacques Roussel. Il le laisse pénétrer dans un abri rempli d’obus anglais, l’abat d’un coup de revolver, le dépouille de ses économies (5000 francs en bons du Trésor) et fait sauter l’abri.
Le frère de la victime doute des propos de Salvador qui prétend que c’est un accident.
La machine judiciaire ne se mettra en route que quand François Salvador vendra un des bons du Trésor. Des fouilles vont être effectuées et vont permettre de découvrir des douilles du revolver de Francois Salvador.
Il sera arrêté au Creusot par le commissaire Buffet le 15 février 1923.
Malgré sa conduite exemplaire durant la guerre de 14-18 les jurés vont condamner François Salvador à mort.
Son recours en grâce sera refusé par Gaston Doumergue.
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Eh! Oui! A la guerre on apprend à faire peu de cas de la vie humaine…
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