1924 : repas de réveillon

(document original)
(extrait du livre de compte de Lucien)
En cette fin d’année 1924 il est temps de faire le bilan.
Le chiffre d’affaire de Lucien était alors pour l’année 1924 de 19330,45 francs, soit 16789,84 euros par an et 1399 euros par mois. Avec cela il devait payer ses fournisseurs, un employé, les traites de sa maison-magasin et faire vivre une famille de 4 personnes.
Ses impôts sur son chiffre d’affaire étaient alors de 149.84 francs, soit 130 euros pour l’année.
(document original)
Le 5 décembre1924, lors de la 9ème exposition aéronautique de Paris, l’entreprise Lioré et Olivier en plein essor technologique présente avions bi-moteurs et hydravions. Elle se prépare, de plus, à un raid Paris-Dakar.
Pour en savoir plus:
http://babethhistoires.unblog.fr/2012/12/05/1923-liore-et-olivier/
(document original)
Ne jetez pas vos chambres à air usagées. On peut leurs trouver des emplois innombrables.
Pour cela il faut débiter les parties saines sous forme de bracelets de diamètre constant de 3 mm à 2 cm.
Ainsi vous pourrez:
attacher ensemble des outils, des démonte- pneus, des jeux de clés plates
freiner une poignée tournante qui revient trop facilement
faire un amortisseur de chocs pour les batteries
ceinturer un compteur de vitesse pour empêcher l’eau de rentrer sous la vitre
empêcher de vibrer un garde-boue
…
Mais aussi:
maintenir une légère carte sur le poignet
tenir à la ceinture la chambre à air de rechange
fermer des boites de plaques photographiques
ressemeler des chaussures
attacher un arbre à un piquet
…
(Conseils donnés par le journal « L’Aéro » de 1908.)
(document original)
La Société Anonyme A. André et Fils est concessionnaire exclusif de la Société Nobel Frères à Pétrograd.
Ludvig Nobel, né en 1831, ouvre en 1861 à Saint-Pétersbourg la Fabrique des Machines Ludvig Nobel qui produit des obus et devient la plus grande usine d’armement de Russie.
( Ludvig Nobel)
Pendant qu’il s’occupe de son usine à Saint-Pétersbourg il envoie son frère Robert Nobel dans le Sud du pays afin de rechercher du bois pour la fabrication de crosses de fusil.
Au lieu de bois Robert Nobel trouve du pétrole. Les deux frères fondent alors une raffinerie à Bakou en 1876. Puis ils créent la société de production pétrolière Branobel (Société de production de pétrole des frères Nobel) en 1879 avec le financement des Barons Standertskjöd et Peter Van Bilderling.
Ludvig Nobel va faire construire le premier pétrolier de Suède, « le Zoroastre« , et le premier oléoduc d’Europe.
( Shéma du Zoroastre)
A partir de 1880 Ludvig Nobel va développer de nouvelles manières de traiter le pétrole et ses produits dérivés.
Il était un grand humaniste, il introduisit l’idée du partage des profits et travailla activement à l’amélioration des conditions de travail dans ses usines (banque coopérative, espace de loisir, bibliothèque, école, hôpital, parc…)
(Bakou aménagé par Ludvig Nobel)
Il meurt à Cannes en 1880
En 1900 la société produit 50% du pétrole mondial et devient ainsi la première société pétrolière au monde.
En avril 1902 la société rachète les gisements pétrolier roumains.
En 1912 un accord réunit 20 autres sociétés pétrolières russes pour créer la Société Pétrolière Générale Russe.
Le 28 avril 1920 la société est nationalisée par les Russes. Elle sera dissoute en 1958.
Pour plus de renseignements:
(document original)
Lucien a acheté 16 couvre-selles à l’entreprise L’Immédiat pour une valeur de 72 francs, soit 62,53 euros.
Le couvre-selle imperméable est retrouvé dans la liste des objets commodes à emporter pour tout vélocipédiste qui part sur les routes, d’après le « Véloce Sport« de 1887, avec la savonnette, la culotte de rechange…
« L’Aéro« , en 1908, parle d’une mode qui applique sur la selle de fortes épaisseurs de caoutchouc mousse, apportant ainsi un confort inégalé. La plupart des vélocipédistes achète des coussins à nid d’abeille et trous chez les accessoiristes des grandes marques de cycles.
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La compagnie a été fondée par Edmond Gentil le 10 mai 1903.
A partir de 1904 la compagnie commença à construire des motos et en 1910 des voitures.
L’entreprise représente la marque Alcyon à l’exposition des cycles de Gand en 1913.
En 1923 Edmond Gentil débauche l’ingénieur Marcel Violet pour construire des cyclecars à moteur bicylindre vendus sous les marques Armor, Alcyon, Labor, Thomann.
Sa marque phare Alcyon va gagner de nombreux prix. Son succès est du, à la fois, à son amitié avec Henri Desgranges l’organisateur du Tour de France et à la qualité de ses vélos. Les vélos sont plus légers que les Peugeot grâce à des cadres sans raccord et soudés à l’autogène.
En 1924, constat d’huissier à l’appui, Alcyon a produit 104 442 machines.
En 1925 Edmond Gentil est nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, au titre militaire.
En 1932, Président de la Chambre Syndicale du Cycle, il reçoit la médaille d’or de l’Union Vélocipédique Française.
Il meurt en 1946.
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Lucien a vendu, le 4 mars 1924, une voiture d’enfant à Monsieur Paul Claudin, de Saint-Mars, au prix de 180 francs, soit 156,34 euros.
(extrait du registre pour inscription des ventes et objets de luxe)
Dans son livre, « Des soins hygiéniques à donner aux enfants du premier âge » paru en 1881, Jean-Charles Chamoüin parle ainsi des voitures d’enfants:
« …elles sont très agréables pour les parents ou les domestiques chargés de promener l’enfant; mais elles ont de graves inconvénients pour lui, au moins les premiers mois. Pour le nouveau-né c’est un réel danger: son cerveau est encore si mou et si fragile qu’il faut redouter les cahotements et les soubresauts de cette petite voiture roulant sur un pavé inégal. Qui sait si la méningite, cette cruelle maladie, l’effroi de toutes les familles, ne résulte pas quelques fois de ces secousses violentes?
Tous les médecins condamnent l’emploi de ces voitures pendant les premiers mois. »
Voici les propos d’une mère:
« …Les bras d’une mère sont toujours assez forts pour porter son enfant; la chaleur de son corps est plus douce pour le petit être que toute autre chaleur, et lorsque l’enfant manifeste ses premières joies, il a besoin, pour ainsi dire, d’y être encouragé par les caresses de celle qui le fait doucement sauter dans ses bras. »
Jean-Charles Chamoüin poursuit:
« …je proscris rigoureusement ces petites voitures en hiver parce que l’enfant peut s’y refroidir… »