1924 : dimanche 29 juin
Une coquille d’œuf égarée
(« L’Intransigeant » du 29 juin 1924)
Un petit biscuit à savourer avec une soupe de fraises, une salade de fruits, une compote…

Une coquille d’œuf égarée
(« L’Intransigeant » du 29 juin 1924)
Un petit biscuit à savourer avec une soupe de fraises, une salade de fruits, une compote…
Lucien achète, par ce contrat, 10 bicyclettes de la marque « Svelte » de façon ferme à la Société Manufacturière d’Armes et Cycles de Saint-Etienne. Il devient l’agent exclusif pour le canton de Domfront.
Il aura le droit, s’il en vend 10, à une ristourne de 5 francs par vélo.
Malheureusement il n’en vendra que trois à 480 francs, 500 francs, 525 francs, et encore deux à tempérament (en 2 et 10 fois).
(extrait du registre des inscriptions de vente pour objet de luxe)
La marque « Svelte » aurait été fondée par Bloch et Lévy en 1899.
En 1908 la société dépose un brevet pour l’application du roulement annulaire dans le pédalier de bicyclette.
Le 13 septembre 1911 elle dépose un brevet pour la fixation quelconque du guidon sur la potence des cycles.
Le 27 janvier 1912 elle dépose un brevet pour la roue libre et le freinage à contre-pédales.
La liquidation judiciaire de la société est effectuée en 1922.
La date de rachat par la Société Manufacturière des Armes et Cycles de Saint-Etienne n’est pas connue.
En revanche, dans le journal « L’Humanité » du 4 février 1927, un encart signale une réduction du nombre d’ouvriers pour Lévy (Svelte) de 20%, 30%, 40% à l’usine de Sury-le-Comtal et 20% à celle de Saint-Etienne.
(image trouvée sur le site tontonvelo)
(extrait du magazine « Les modes de la femme » du 22 juin1924)
De bien belles robes et chapeaux qui demandent un fil de qualité incassable:
(extrait du journal « Ouest-Eclair » du 22 mai 1924)
Et une bonne machine à coudre Singer, vendue par Lucien bien sûr:
(document original)
(extrait du journal « Ouest-Eclair » du 6 juin 1924)
Pour ceux ou celles qui ne connaitraient pas l’histoire de Lucien, cet article me rappelle la traversée de l’Atlantique en 1893, à bord du « Provence », de Lucien agé à l’époque de 8 ans.
Dans la catégorie « Récit de Lucien » vous pourrez relire, sous sa plume, son voyage avec son jeune frère Charles 6 ans, tout deux orphelins, au départ de Rio de Janeiro à destination de la France.
(son carnet de voyage)
(document original)
(publicité extraite du journal « Ouest-Eclair » du 11 mai 1924)
Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir
C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr; il faisait des passages,
Plus content qu’aucun des Sept Sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d’or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C’était un homme de finance.
Si sur le point du jour, parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l’éveillait,
Et le Financier se plaignait
Que les soins de la Providence
N’eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le Chanteur, et lui dit: Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? Par an ? Ma foi, monsieur,
Dit avec un ton de rieur
Le gaillard Savetier, ce n’est point ma manière
De compter de la sorte; et je n’entasse guère
Un jour sur l’autre: il suffit qu’à la fin
J’attrape le bout de l’année:
Chaque jour amène son pain.
Et bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
Tantôt plus, tantôt moins, le mal est que toujours
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes),
Le mal est que dans l’an s’entremêlent des jours
Qu’il faut chommer; on nous ruine en fêtes.
L’une fait tort à l’autre; et monsieur le Curé
De quelque nouveau saint charge toujours son trône.
Le Financier, riant de sa naïveté,
Lui dit: Je vous veux mettre aujourd’hui sur le trône.
Prenez ces cent écus: gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.
Le Savetier crut voir tout l’argent que la terre
Avait, depuis plus de cent ans
Produit pour l’usage des gens.
Il retourne chez lui; dans sa cave il enserre
L’argent et sa joie à la fois.
Plus de chant; il perdit la voix
Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôte les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l’oeil au guet; et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l’argent: à la fin le pauvre homme
S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus.
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.