1924 : balata

1924 : balata

(document original)

 

Lucien a acheté 12 mètres de courroie balata avec 4 plis pour 192 francs, soit 166,76 euros

Les courroies en balata sont fabriquées en toile de jute ou de coton recouverte d’une couche de caoutchouc, avant d’être pliées.

La fabrication comprend:

  • recherche et purification de la matière brute

  • préparation du mélange caoutchouté

  • fabrication de la toile

  • étendage sur celle-ci du mélange caoutchouté

  • pliage de la toile à la main ou mécaniquement

  • étirage

  • pressage

  • vulcanisation de la courroie

La balata est comme le gutta-percha, l’hévéa ou le latex, une sève laiteuse tirée de certains arbres: les mimusops trouvés en Amérique du Sud, en Inde, en Guyane, de la famille des sapotacées.

mimusops.jpg

(mimusops)

(image issue de Wikipédia)

 

Sa première utilisation date de 1857, du fait d’un coût élevé du gutta-percha.

Un arbre peut produire, durant la période estivale, 3 à 4 litres de lait ou latex par saignée dont seulement 50% de son poids en balata. Un ouvrier va récolter 17 litres de latex par jour.

La vulcanisation, en chauffant le caoutchouc avec du soufre, le rend élastique, non collant et insoluble dans les dissolvants ordinaires comme l’éther et le sulfure de carbone. La balata se présente sous forme de blocs ou de plaques jaunâtres ressemblant à du cuir desséché.

 La balata va être mélangée à des matières terreuses nettoyées pour lui donner une plus grande résistance. Elle ne s’altère pas à l’air, la chaleur la ramollit et à 50° elle peut servir à prendre des empreintes. Son pouvoir isolant est inférieur à celui du gutta-percha.

Les courroies de balata pouvaient être trouvées sous différentes dimensions:

3 plis correspondant à une courroie simple de 25 mm à 305 mm de large,

4 plis correspondant à une courroie simple extra forte de 65 mm à 505 mm de large,

5 plis correspondant à une courroie en cuir double de 100 mm à 1 000 mm de large,

6 plis correspondant à une courroie cuir double extra forte de 150 mm à 1 000 mm de large.

278_001.jpg

Les courroies balata peuvent fonctionner dans l’eau, ne s’effilochent pas. Elles sont recommandées pour les pompes centrifuges, les ventilateurs, les dynamos, et pour tout appareil muni de poulies de faible diamètre et fonctionnant à grande vitesse.

Associée à un goudron de Norvège, corps poisseux, elle formera le papier glu tue-mouche.

Publié dans : Vie de Lucien |le 5 novembre, 2013 |1 Commentaire »

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1 Commentaire Commenter.

  1. le 7 novembre, 2013 à 17:53 jijimagiccinqsept écrit:

    Bonjour Babeth,

    C’est donc avec ça qu’on faisait également le papier tue-mouche…
    Je me suis tellement pris les cheveux dedans quand j’étais môme !

    Bisous,

    Jean-Jacques.

    Dernière publication sur  : Adieu Manitas...

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