1923 : Lioré et Olivier
(document original)
En ce 16 avril 1923 Lucien va acheter à l’entreprise Lioré et Olivier deux écrémeuses. Cette entreprise est beaucoup plus connue pour ses compétences dans l’aéronautique que pour ses machines agricoles.
(« Ouest Eclair » de 1922)
La maison, fondée par Fernand Lioré (1874-1966) en 1906, s’est attelée dés 1908 à la construction aéronautique. Principalement d’aéroplanes à la même période où Blériot et Wright effectuaient leurs premiers vols.
En 1910 c’est la rencontre avec Henri Olivier (1885-1963), ingénieur et élève pilote. Puis en 1912 la société Lioré et Olivier est créée sous le monogramme LeO.
Avant de produire ses propres modèles la société va fabriquer un monoplan Fo1 Balsan réalisé par l’ingénieur Leflot, un hélicoplane dessiné par le Vicomte Decazes.
Avec une méthode de production à l’américaine les usines de Levallois-Perret vont passer de janvier 1914 à décembre 1918 de 10 avions par mois à 110 pour 700 ouvriers.
L’entreprise possèdera son propre service de réception en vol sur le terrain de Villacoublay.
C’est entre les deux guerres que la société va réellement prendre son essor.
A partir de 1920 la société va se lancer dans la production d’hydravions qui vont, non seulement assurer des vols commerciaux Antibes-Ajaccio ou Marseille-Tunis (le H-13 ou H-18) mais aussi servir à des fins militaires: Leo H 197, H199,H 257…
Certains modèles furent célèbres:
H 23-2 quadriplace amphibie catapultable, vitesse de 210km/h,
H 255, record du monde d’altitude en janvier 1934.
(Leo-13)
Mais l’entreprise acquit aussi une reconnaissance internationale pour sa construction d’autogires.
En 1939 la France était le seul pays d’Europe à posséder des unités constituées d’autogires, le LeO C 30.
Dans la longue lignée des réussites de l’entreprise il faut ajouter les biplans de bombardement à partir de 1923, LeO-12 et LeO-122 avec une vitesse de 210km/h, LeO-123 avec pilotage automatique de nuit et radio guidage, LeO-20 Bn3 fer de lance des bombardiers de nuit français.
Le 1er février 1937 l’entreprise fut nationalisée et intégrée à un regroupement de sociétés, la SNCASE (Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Est).
Des traces de l’entreprise sont encore retrouvées par exemple dans cet article du 02 décembre 1938 extrait du journal «Le Matin», où l’entreprise va licencier tous les ouvriers qui ont fait grève.
source:
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Très belle histoire d’aviation !!!
ARSENE GRISALI
Que de progrès !
Bon week end Babeth et gros bisous
Bonjour Babeth,
Inventivité, productivité, nationalisation, mouvements sociaux visant à préserver l’outil de travail : pourquoi ai-je l’impression que cet entre-deux-guerres est si actuel ?!?
Bisous,
Jean-Jacques.
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