Archive pour août, 2012

1923: Excelsior

1923: Excelsior

 (extrait du registre des taxes de luxe de Lucien)

excelsior-1920.jpg

La première trace d’une machine à coudre « Excelsior » apparaît en 1862. Cette machine construite par Whight & Mann a été vendue entre 1862 et 1877. L’entreprise, comme beaucoup d’autres à l’époque, était située sur les docks de Londres et produisait, manufacturait et importait même des machines étrangères.

Cette Excelsior avait la particularité de déplacer le tissu de la gauche vers la droite, le sabot de l’aiguille était à l’opposé du système habituel et l’utilisateur s’asseyait à gauche de la machine et non devant .

excelsior-1870.jpg

Une autre trace d’une machine à coudre « Excelsior «  apparaît avec l’entreprise de cycles britanniques fondée en 1874, Baybiliss & Thomas. Cette entreprise produira aussi des engins motorisés à partir de 1896. L’entreprise disparut vers 1964.

Et enfin j’ai retrouvé une autre trace d’une machine à coudre « Excelsior » grâce à ces publicités, créées par la marque Husqvarna.

husqvarna2.jpg

Quant à savoir laquelle correspond à la vente de Lucien, sans renseignement complémentaire je ne peux le préciser.

Pour en savoir plus sur d’autres marques de machines à coudre comme Husqvarna vous pouvez relire:

http://babethhistoires.unblog.fr/2011/11/22/1921-machine-a-coudre-suite/

Publié dans:Vie de Lucien |on 29 août, 2012 |6 Commentaires »

1923 : Michelin : concours de la natalité

1923 : Michelin : concours de la natalité

(document original)

En ce dimanche 13 mai 1923 une grande manifestation en l’honneur des familles nombreuses est célébrée à la Sorbonne.

Associé au Ministre de l’hygiène, Monsieur Paul Strauss, Monsieur André Michelin va remettre un prix de 50 000 francs à un professeur d’histoire d’un lycée de Lyon, Monsieur Haury, qui dans un livre propagande va dénoncer puis expliquer et enfin essayer de résoudre le problème de la dénatalité.

Il va dans son ouvrage expliquer que la France manque de 500 000 naissances par an.

Ce phénomène est expliqué par:

des avortements illégaux au nombre de 300 000 à 400 000 par an, une politique de succession qui, par le partage égal entre les enfants, les appauvrit, une baisse des consciences morales des jeunes familles qui préfèrent un vélo à un enfant, le refus d’envoyer ses enfants se faire tuer à la guerre ….

Il propose:

le passage des femmes qui avortent en cours d’assises et non plus en correctionnelle, un suffrage universel qui donne des voix en fonction du nombre de personnes dans une famille, ce ne sera plus l’individu qui vote mais la cellule familiale, une prime lors de la présentation du livret de famille à chaque naissance, avec accroissement de la dite prime en fonction du nombre des naissances: 500 francs pour le premier, 600 francs pour le deuxième, 1000 francs pour le troisième, 1400 francs pour le quatrième, offrir des récompenses honorifiques et financières aux familles nombreuses

Monsieur Andre Michelin continuera à distribuer en cette journée 45 autres prix entre 1000 et 10 000 francs au profit des familles. Ainsi la famille Gaudré, 19 enfants, sera primée.

1_3.jpg(image issue de l’ »Almanach de la femme et l’enfant » de 1924)

Publié dans:Vie de Lucien |on 26 août, 2012 |6 Commentaires »

1923 : harasse

1923 : harasse

(document original)

« 1 harasse 2 vélos franco emballage »

Les dictionnaires définissent l’harasse comme une cage en osier ou une caisse construite avec des longues lattes assemblées et formant des séparations rectangulaires.

Ces harasses servaient au départ à emballer les cloches,  du verre ou de la porcelaine pour faciliter leur transport.

Harasse.jpg

(fabrication de harasse, carte trouvée sur le net)

Les harasses servirent aussi au transport des vélos ou des motocyclettes par le train. Certaines entreprises les fournissaient gratuitement, d’autres comme l’entreprise de Cycle A. Mollière à Lyon les faisait payer 5 francs.

harasse-1909.jpg

(extrait du catalogue des cycles Mollière en 1902)

m_caisse_type_harasse_bas_ou_anglaise_haut.jpg

Publié dans:Vie de Lucien |on 19 août, 2012 |4 Commentaires »

1923 : 15 août

1923 : 15 août

(extrait du livre de compte de Lucien)

(document original)

Pour un commerçant indépendant comme Lucien il n’existe pas à l’époque de dimanches ou jours fériés. En ce 15 août 1923, fête de l’Assomption, Lucien va vendre:

1 litre d’essence à 1,65 francs, 120 douilles à 2,40 francs, 1 chambre à air pour 10 francs, 1 tube de dissolution pour 0,75 francs, 1 plaque d’identité à 3 francs

Il va aussi faire diverses réparations pour une somme totale de 12 francs.

Son chiffre d’affaire en ce jour du 15 août fut de 147,40 francs, soit 146,31 euros.

La plaque d’identité, vendue 3 francs par Lucien, est obligatoire pour tout vélo ou motocyclette depuis la loi du 13 avril 1898.

« Chaque vélocipède doit porter autant de plaques qu’il comporte de places ».

La plaque fixée sur le tube de direction doit comporter le nom, le prénom, et depuis la loi du 24 février 1900, l’adresse du possesseur du vélocipède.

plaques.jpg

(extrait d’une notice éditée en 1902 par le Ministère des Finances sur les obligations des possesseurs de vélocipèdes)

A partir d’une loi du 30 janvier 1907 une nouvelle plaque sera exigée pour un coût de 3 francs pour les vélocipèdes et de 12 francs pour les motocyclettes. Cette plaque peut être achetée chez les principaux débitants de tabacs et auprès de l’administration des contributions indirectes. Cette plaque est renouvelable tous les ans et frappée par l’administration des monnaies.

P1110619.jpg

(image trouvée sur le site de www.tontonvelo.com)

Publié dans:Vie de Lucien |on 15 août, 2012 |5 Commentaires »

1923 : Velox

1923 : Velox

(document original)

Créée par Camille Gompel en 1903 l’entreprise apparaît dès 1904 dans une course de motocyclette:

le-matin-05-10-1904.jpg

(extrait du journal « Le Matin » du 5 octobre 1904)

Le tiers de litre fait référence à la cylindrée de la motocyclette soit 350 cm3.

Dans le journal « Le Matin » du 26 août 1914 on peut retrouvé la société Velox, toujours à Bagnolet, qui malgré le début des hostilités continue sa production:

 velox-journal-le-matin-26-08-1914.jpg

Spécialisée au préalable dans le caoutchouc manufacturé la société va se diversifier dans le fond de jante pour roue, la réparation et l’anticrevaison, l’entretien des vélos, les cables, les accessoires de sécurité, et surtout devenir précurseur dans les trousses de réparation pour vélo dont l’entreprise déposera l’exclusivité au tribunal de commerce de Paris en Novembre 1913.

Cette trousse comprenait souvent des rustines ou des rouleaux de toile gommée, un tube de dissolution ou colle, des rapes et parfois des démonte-pneus.

trousse-de-poche.jpg

(extrait d’un catalogue de 1936)

En 1930 la société Velox adhère à la chambre syndicale du cycle et de l’automobile.

Dans le cadre de ses campagnes publicitaires lors des différentes manifestations de cyclisme on peut retrouver en 1947 et 1948 des cartes postales avec le nom de la société:

234_001.jpg

En 1950 Velox dépose le terme « guidoline » pour désigner le ruban que l’on entoure autour du cintre du guidon afin d’en améliorer la préhension.

La marque existe toujours et ne cesse d’innover en matière d’accessoires de sécurité, d’entretien et de réparation de vélo.

velox-mandat-1923.jpg

(document original)

Publié dans:Vie de Lucien |on 14 août, 2012 |4 Commentaires »

1923 : Helio cycles

1923 : Helio cycles

(document original)

Fabrique de cycles

Tarauds et filières extensibles

Système Barnagaud

Breveté S.G.D.G.

La mention « Breveté S.G.D.G. » est établie par une loi du 5 juillet 1844 qui dit que les brevets sont délivrés sans examen préalable, aux risques et périls des demandeurs et sans garantie: soit de la réalité de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidelité ou de l’exactitude de la description.

Ainsi l’état peut se dégager de toute responsabilité sur le bon fonctionnement effectif du dispositif breveté.

Fabrique de cycles Hélio

Barnagaud

Thouars

Du cycle je n’ai trouvé aucune trace.

En revanche dans le journal l »Industrie Vélocipédique de 1894″ on parle d’un mécanicien de Thouars qui aurait inventé un tricycle avec des pédales sur la roue avant et dont tous les frottements étaient pourvus de billes en acier.

industrie-velo.jpg

(extrait de l’ »Industrie Vélocipédique » d’Avril 1894)

Une  trace de l’inventeur Barnagaud se trouve dans le recensement de la population de Thouars de 1906.

En effet en consultant ces listes j’ai retrouvé deux mécaniciens travaillant pour Barnagaud:

Monsieur Carriot Alphonse, né en 1891, habitant rue du Président  et Monsieur Plantier Eli, né en 1880, habitant rue de la Trémoille.

Pour en savoir plus sur les tarauds et filières:

http://babethhistoires.unblog.fr/2011/11/18/1921-precis-de-boulonnerie/

Publié dans:Vie de Lucien |on 9 août, 2012 |4 Commentaires »

1923 : Lion Noir

1923 : Lion Noir

(document original)

Le 5 février 1919 la marque du « Lion Noir » est  réferencée dans le recueil officiel des marques de fabrique et de commerce du Luxembourg sous le numéro 3333.

lion-noir-reference-lux.jpg

(extrait du Mémorial du Grand-Duché du Luxembourg de 1920)

L’entreprise, basée à Montrouge, a été créée par Gustave Fremont. Ce dernier quittera l’entreprise en 1930. Il délèguera la direction de la société à Fernand George.

L’entreprise produira cirages, encaustiques, insecticides, pâtes à brillant, teintures, brillants liquides, sous les marques Biabolic, Argentil, Radiola, Liona, Myotax, Lion Blanc, Metapol, Radia la pâte à fourneaux, Stella la pâte à métaux.

Cette liste ne pourrait être complète sans le produit phare de cette entreprise, et qui perdure toujours, produit à partir de 1911: la pâte à raviver l’éclat des cuivres et même de tous les métaux: Miror.

Lors de la création de la caravane publicitaire du Tour de France en 1929 la marque le Lion Noir, avec Menieret Bayard, seront les premières à rouler sur le Tour avec des véhicules publicitaires.

Ce véhicule publicitaire, surmonté d’un lion posant sa patte avant droite sur une boîte de cirage, effrayera plus d’un spectateur du Tour.

07-1947-Lion-Noir-01.jpg

Des traces de la marque sont retrouvées dans des publicités de Paris-Match en 1963.

Maintenant la société Solitaire est propriétaire des lieux et Miror est commercialisé par le groupe Henkel.

1_2.jpg

(image trouvée sur le net)

Publié dans:Vie de Lucien |on 7 août, 2012 |2 Commentaires »

1923 : Petit-Breton

1923 : Petit Breton

(document original)

Lucien Mazan, dit « Petit-Breton« , est né le 18 octobre 1882 à Plessis.

Son père, horloger bijoutier, suite à un échec aux élections législatives va quitter la France en 1882 et emmener toute sa famille à Buenos Aires en Argentine.

A partir de l’âge de 14 ans Lucien Mazan va travailler comme groom au Jockey Club du plus grand hôtel de Buenos Aires.

Il se passionne trés tôt pour le cyclisme et s’achète dès 1891 une bicyclette.

Il se lance dès lors dans la compétition. En 1899 il devient champion d’Argentine sur piste, puis sur route.

Il a la réputation d’être un coureur batailleur, combattant et très apprécié du public.

Débarquant en 1902 en France il sera d’abord surnommé « l’Argentin » ou « l’élégant Argentin » du fait de son style sur un vélo.

Vers 1908 il sera négociant en cycles et autos à Périgueux.

En 1911 il est le fondateur du cycloclub périgourdin.

garage-petit-breton-1910.jpg

(carte postale de 1910 trouvée sur le net)

Lucien Mazan se tue dans un accident d’automobile le 20 décembre 1917 alors qu’il assurait les liaisons postales sur le front près de Troyes.

f3.jpg

La marque « Petit-Breton » sera déposée par sa veuve le 13 septembre 1920 au greffe du tribunal de Nantes.

Des traces de cette société sont retrouvées en 1936 dans le journal « Ouest Eclair » signalant que suite aux grandes grèves la société a repris le travail.

Une mobylette à 2 ou 3 cylindres est sortie des usines entre 1950 et 1960.

1921-peti-breton.jpg

(publicité trouvée sur le site www.gallica.bnf.fr)

Publié dans:Vie de Lucien |on 3 août, 2012 |5 Commentaires »

piluchon |
A Secret Garden |
La vie d'une boulotte |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | lirgnomed
| unefilleajd
| Banale , mais ..