1922 : Damas
(document original)
Damas: Lucien a acheté à cette entreprise, qui fournissait vélos et armes, un Damas grand luxe pour 416 francs.
Sans autres précisions il existe alors deux options, une arme ou un vélo.
Dans l’armement il existe une technique de damassage du fer qui serait issue de la ville de Damas en Syrie, principalement pour la fabrication des sabres.
En 1848, dans un « Bulletin de la Société Industrielle« , il est précisé que pour la réalisation de ces lames il est nécessaire de travailler avec de l’eau et du fer trés pur.
Le chauffage est pratiqué avec de l’anthracite ou de la tourbe. L’idéal étant un chauffage dépourvu de soufre.
Le fer chauffé à blanc est trempé à trois reprises dans un bain composé de matière grasse, d’eau pure, d’huile, d’os et de cire pourrie, formant ainsi un acier damassé.
Au début du 19ème siècle la technique du damassage voit le jour en Europe. La lame de fer est remplacée par un ruban métallique composé de fer et d’acier. Ce mélange martelé à chaud en ruban et en plusieurs couches va être enroulé en spirale autour d’une gouttière. La soudure hélicoidale obtenue va renforcer le canon des armes, leur donnant une réputation d’indestructible.
En 1804, dans le « Journal des Mines », le métallurgiste Jean-François Clouet propose même trois méthodes, la méthode de torsion, de lames parrallèles ou de mosaiques.
Les objets obtenus, en fonction du nombre de couches, des matériaux, des méthodes employées, vont se voir conférer une multitude de motifs.
(image trouvée sur le net)
A l’Exposition Internationale de Paris de 1900:
» La fabrication des canons en Damas de Monsieur Heuse-Lemoine, à Nessonvaux, conserve une telle perfection, ses produits jouissent d’une telle réputation à Liège et à l’étranger que le jury lui accorde un grand prix unique »
Cette technique sera progressivement abandonnée au profit du système Berger qui percera le canon des fusils dans la masse de la barre de fer.
La technique persiste encore principalement pour les armes de prestige.
Dans le cas du vélo je n’ai retrouvé trace d’un Damas que dans ce catalogue de « Automoto » de 1920. Il s’agirait d’une série de la dite marque.
(extrait du site www.tontonvelo.com)
