Archive pour mars, 2012

1922 : Caisse de Prévoyance

1922 : Caisse de Prévoyance  dans Miscellanees 7c2050aa

(document original)

Les premières traces d’une solidarité sociale semblent être issues de la Constitution du 3 septembre 1791:

« Il sera créé et organisé un établissement général de secours public pour élever les enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes et fournir du travail aux pauvres valides… »

Les premières formes de protection sociale seront des créations ouvrières. En effet dans la France des années 1820 les risques liés aux accidents de travail nombreux, la maladie, la perte de l’emploi, la vieillesse vont faire
naître les sociétés de secours mutuels. L’état ne pourra s’y opposer en raison de leur objet et de leur caractère
pacifiste. Les mutuelles permettaient d’échapper à la charité pratiquée par l’église et la bourgeoisie.

La Constitution en 1848 stipulera dans un texte de loi du 4 novembre que:

« La société fournit l’assistance aux enfants abandonnés, aux infirmes et aux vieillards sans ressources, que leurs familles ne peuvent secourir ».

Les mutuelles vont être des organisations du pré-syndicalisme en soutenant la solidarité et parfois des actions de grève des ouvriers (le droit de grève n’étant apparu qu’en 1862).

La loi du 1er avril 1898 va instaurer une charte de la mutualité, créant un système de mutualisme libéral qui mettra fin au contrôle de l’administration. En 1902 les mutuelles se regrouperont en fédération nationale.

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(association mutuelle de 1850)

En marge des mutuelles la loi du 15 juillet 1893 instaure une assistance médicale gratuite pour tout Français malade et privé de ressource. C ‘est le principe de la solidarité nationale.

La loi du 9 avril 1898 va favoriser l’indemnisation des victimes d’accident de travail par l’employeur. On parle pour la première fois de la notion de risque professionnel.

La loi du 5 avril 1910 a tenté de mettre en place une assurance vieillesse obligatoire par capitalisation de cotisations pour les ouvriers et les paysans.

Il faudra attendre 1930 pour la mise en place d’un système obligatoire de protection sociale contrôlé par l’Etat. Les salariés du commerce et de l’industrie bénéficient alors d’une assurance maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décés. Cette assurance était pour les employés ne dépassant pas un certain plafond supprimé en 1942.

La sécurité sociale sera instituée en octobre 1945.

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(« Le Petit Sou » journal de défense sociale, 1900)

www.gallica.bnf.fr

Publié dans:Miscellanees |on 9 mars, 2012 |5 Commentaires »

1922 : lunettes

1922 : lunettes dans Vie de Lucien 790cf971

(document original)

 … »Paires de lunettes auto verres blancs 4,20 francs… »

Les lunettes auraient fait leur apparition à partir de 1280-1300 sous l’impulsion de 2 Italiens, Alessandro Spina et Salvino d’Armeto, et d’un Anglais Roger Bacon.

Au XIIIème et XIVème siècles les premières lunettes furent surtout retrouvées dans le milieu monastique. Ils étaient effectivement les seuls à savoir lire et écrire. Les verres étaient souvent faits de pierre transparente teintée (le Béryl), ou de minéraux convexes pour corriger la vision de près ou presbytie.

La myopie sera corrigée vers le XVème siècle avec l’apparition des verres concaves.

Les premières lunettes sont taillées dans une monture monobloc ou constituée de verres enchassés et reliés par un axe central. Les montures peuvent être en cuir bouilli, écaille de tortue, laiton ou cuivre. C’est le fameux « pince-nez ».

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(publicité trouvée sur le site www.gallica.bnf.fr)

En 1611 Johannes Kepler fut le fondateur de la dioptrique actuelle. Il expliqua la marche des rayons lumineux au sein des matériaux, la réfraction et la réflexion de la lumière.

Vers 1796, à Morez, Pierre-Hyacinthe Cazeaux, maître cloutier, eut l’idée de tordre du métal utilisé pour la fabrication des clous et d’en cercler deux verres. Il créa ainsi la première monture équipée de branches et
s’accrochant derrière les oreilles.

A partir de 1830 Morez deviendra la capitale de la lunette en produisant à cette date 2 000 paires de lunettes par an et par atelier. En 1900 la ville compte 39 entreprises qui vont produire pour cette seule année 1 million de paires de lunette.

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Ce n’est que vers 1870 que l’astigmatisme fut comprit par Thomas Young. Il faudra attendre 40 ans pour voir
apparaître les verres cylindriques pour le corriger.

Les premières lunettes de protection vont apparaître avec l’évolution de l’automobile. En effet, sans habitacle ou pare-brise, les chauffeurs avaient besoin de se protéger les yeux de toutes poussières ou éclats.

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(concours de chauffeuse en 1903)

(Wikipedia)

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(Maggioni sur Bixia-Züst lors de la Targa Florio de 1908)

(Agence Rol)

(www.Gallica.bnf.fr)

Publié dans:Vie de Lucien |on 6 mars, 2012 |2 Commentaires »

1922 : la selle

1922 : la selle

(document original)

La selle est décrite dans le dictionnaire humoristique du cycliste de « La Pédale » de 1923 comme suit:

« Quoique placée confortablement sur un chariot ne se dérange jamais, c’est toujours le cycliste qui va à la selle. La meilleur et la plus douce est la selle d’agneau. »

Dans son livre « Le cyclisme théorique et pratique » de 1893 Monsieur Baudry de Saunier décrit ainsi la selle:

… »La partie du cycliste qui repose sur une selle n’est évidemment pas aussi précieuse que sa tête, mais si elle n’a pas l’intelligence elle a au suprême degré la sensibilité. L’assiette pour un cycliste est le pied pour un marcheur, il faut qu’elle ait ses aises et qu’elle ne risque jamais d’être blessée. »

Il va ensuite différencier au moins deux types de selle. La selle de course, qui se compose d’une simple bande de cuir fixée à un support de tôle qui ne blesse pas, et la selle suspendue, plus souple mais qui oblige le cavalier à se déplacer constamment sur cette selle avec un frottement qui va érailler la peau.

Il va jusqu’à préciser qu’une selle souple comme « sur un lit de plume empêche le libre mouvement des cuisses et donne un balançement insupportable à tout le corps ».

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(image extraite du livre « Le cyclisme théorique et pratique » de L.Baudry de Saunier)

Dans ce même livre Monsieur Baudry de Saunier conseille aux femmes une selle mieux suspendue avec en plus pour faciliter la mise en selle un nez de la selle recourbé pour éviter que les robes ne s’accrochent.

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(image extraite du catalogue du « Palais de la nouveauté » de 1923)

Monsieur Baudry de Saunier conclut en disant:

« On revient moins fatigué d’un long voyage lorsqu’on s’est simplement posé sur sa selle que lorsqu’on y est entré jusqu’au ventre. »

selle-cuir-occidentale.jpg

(selle en cuir Occidentale)

(image issue du site www.tontonvelo.com)

Publié dans:Vie de Lucien |on 1 mars, 2012 |5 Commentaires »
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