1922 : réparation fusil
(document original)
Eh oui Lucien vend ou fait réparer aussi des armes, rien d’anormal là dedans quand on sait que « le cycle est le fils de l’arme ».
L’industrie du cycle à Saint-Etienne s’est développée dans un milieu artisanal d’armuriers. En effet le travail des armes demande, comme pour le cycle, une extrême division du travail.
Il faut des spécialistes du travail des métaux: fonderie d’alliage léger, forgeage à chaud ou à froid, découpage, profilage des tôles, mais aussi des travailleurs du bois, du caoutchouc…
Chaque étape de la construction d’une arme ou d’un vélo nécessite l’utilisation de techniques communes, de gestes répétitifs, de travaux à façon effectués dans de petits ateliers (polissage, nickelage, émaillage, montage…)
La plus grosse entreprise de l’époque, la Manufacture Nationale d’Armes, n’hésitait pas quand elle n’en avait plus besoin de mettre sur le carreau des dizaines d’ouvriers ou d’ouvrières qui pouvaient alors proposer leur compétence à ces petits ateliers.
Beaucoup d’entreprises des années 1910 à Saint-Etienne sont mixtes, par exemple en 1911 les entreprises Berger fabriquaient des armes et des vélos, comme Automoto en 1908, ou comme la Manufacture d’Armes Picard et Fayotte spécialiste du cycle Wanted, permettant ainsi du fait de la production saisonnière du vélo, de février à octobre, et des armes de juin à décembre, de maintenir une activité tout au long de l’année.
(image trouvée sur le net)