1922 : nickelage
(document original)
Même s’il est connu depuis 3 500 ans avant Jésus Christ le nickel ne sera réellement scientifiquement découvert qu’en 1751 par le baron Suédois Axel Frederik Cronstedt (1722-1765).
Le nickel est un métal blanc argenté, ductile (malléable), résistant à l’oxydation et à la corrosion.
Son point de fusion est à 1450°.
Il est légèrement attaqué par la bière, la moutarde, le thé, les graisses, ce qui n’a pas empêché son utilisation dans les pièces de monnaie (la plus connue étant la pièce de cinq « cents » américaines dite « shield » de 1869).
Son faible coût d’extraction et de traitement en fait un métal de choix.
Il est de plus souvent associé à d’autres alliages. Avec l’acier il servira à la fabrication de canons, de plaques de blindage ou de rails de chemin de fer. Avec le cuivre et le zinc il forme le maillechort. Avec le chrome le nickel est utilisé pour les soins dentaires et les matériaux de soudure.
Le nickelage va permettre de protéger ou d’améliorer l’apparence des pièces de fer, de cuivre ou de laiton.
Avant le nickelage les pièces doivent d’abord subir deux phases préliminaires, un dégraissage et un décapage.
Voici la composition du bain dans lequel sont trempées les pièces à nickeler:
(extrait du « Mois scientifique et industriel » du 25 Octobre 1904)
(atelier de nickelage « Ducellier » en 1920)
(agence Meurisse)
Je ne saurais clore mon article sur le nickel sans parler de l’expression « avoir les pieds nickelés » qui signifie être paresseux et désigne les personnes qui sont peu portées sur le travail. Depuis le XXIème siècle l’expression désigne des escrocs peu recommandables, comploteurs, filous, malhonnêtes et surtout maladroits.
L’expression viendrait du fait que les pieds en nickel seraient trop précieux pour servir à marcher ou à travailler.
Les Pieds Nickelés les plus connus sont certainement ceux dessinés par Louis Forton de 1908 à 1934 puis par René Pellos de 1948 à 1981.
(les Pieds Nickelés de Forton)
(les Pieds Nickelés de Pellos)