1922 : la selle
(document original)
La selle est décrite dans le dictionnaire humoristique du cycliste de « La Pédale » de 1923 comme suit:
« Quoique placée confortablement sur un chariot ne se dérange jamais, c’est toujours le cycliste qui va à la selle. La meilleur et la plus douce est la selle d’agneau. »
Dans son livre « Le cyclisme théorique et pratique » de 1893 Monsieur Baudry de Saunier décrit ainsi la selle:
… »La partie du cycliste qui repose sur une selle n’est évidemment pas aussi précieuse que sa tête, mais si elle n’a pas l’intelligence elle a au suprême degré la sensibilité. L’assiette pour un cycliste est le pied pour un marcheur, il faut qu’elle ait ses aises et qu’elle ne risque jamais d’être blessée. »…
Il va ensuite différencier au moins deux types de selle. La selle de course, qui se compose d’une simple bande de cuir fixée à un support de tôle qui ne blesse pas, et la selle suspendue, plus souple mais qui oblige le cavalier à se déplacer constamment sur cette selle avec un frottement qui va érailler la peau.
Il va jusqu’à préciser qu’une selle souple comme « sur un lit de plume empêche le libre mouvement des cuisses et donne un balançement insupportable à tout le corps ».
(image extraite du livre « Le cyclisme théorique et pratique » de L.Baudry de Saunier)
Dans ce même livre Monsieur Baudry de Saunier conseille aux femmes une selle mieux suspendue avec en plus pour faciliter la mise en selle un nez de la selle recourbé pour éviter que les robes ne s’accrochent.
(image extraite du catalogue du « Palais de la nouveauté » de 1923)
Monsieur Baudry de Saunier conclut en disant:
« On revient moins fatigué d’un long voyage lorsqu’on s’est simplement posé sur sa selle que lorsqu’on y est entré jusqu’au ventre. »
(selle en cuir Occidentale)
(image issue du site www.tontonvelo.com)