Archive pour octobre, 2011

1921 : la Société Générale

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(document original)

Elle fut fondée par un groupe d’industriels dont Paulin Talbot et des membres de la famille Rotschild sous le Second Empire, le 4 mai 1864. Son but était de favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France. En 1870 la banque possède 32 postes en province et 15 à Paris. En 1889 malgré le marasme économique la Société Générale poursuit son développement et possède 148 guichets. A partir de 1894 la banque se structure comme un grand établissement de crédit moderne.

Ses fonctions sont multiples: collecter les dépôts des entreprises et des particuliers, fournir des crédits d’exploitation à court terme aux industriels et négociants, effectuer des placements de titre pour le grand public, emprunts français et russe.

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(image trouvée sur le net)

Cette diversification s’accompagne d’une expansion de l’actionnariat qui passera de 14 000 en 1895 à 122 000 en 1913. Dans les années 20 la Société Générale devient la première banque française, embellie de courte durée. La banque  sera marquée par le repli des affaires durant les années 30. Après la deuxième guerre mondiale la Société Générale est nationalisée.

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(publicité trouvée dans l’almanach du Petit Parisien de 1920)

Publié dans:Miscellanees |on 29 octobre, 2011 |4 Commentaires »

1921 : le guidon

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(document original)

 

Le guidon sert à orienter la roue avant et par la même à contrôler la trajectoire. Il est placé en haut de la fourche du vélo et au-dessus de la colonne de direction. Il comprend la traverse raccordée avec le plongeur par la douille. La traverse est montée d’équerre avec le tube plongeur. Elle est cintrée à une forme variable suivant les modes et les constructeurs.

Le guidon peut être:

droit: C, abaissé: D, demi relevé: B ou relevé: A.

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(extrait du magazine La Pédale 1923)

 

La traverse, au départ en bois puis en fer et enfin en aluminium, porte à chaque extrémité une poignée collée à froid ou à chaud en celluloïd, liège, bois ou toute autre matière.

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(publicité issue du Véloce Sport de 1897)

 

Dans le dictionnaire humoristique du cycliste de 1923 le guidon était défini ainsi:

« le guidon est un certificat de bonne conduite que l’on tient entre les mains pour montrer à tout le monde qu’on s’… conduit bien. »

Le positionnement du guidon a une grande importance sur le confort à vélo et la capacité à rouler longtemps. Son mauvais positionnement peut provoquer des lésions au niveau du dos ou des poignets.

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(image du net: guidon de vélo Hirondelle 1920)

 

Lucien en tant que réparateur de vélo achetait des pièces détachées à différents fournisseurs. Chodorowicz, Salles et Cie était un de ces fournisseurs. 6 guidons de vélo pour 79,55 francs soit 82,33 euros.

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(document original)

Publié dans:Vie de Lucien |on 26 octobre, 2011 |5 Commentaires »

1921 : Labor (suite)

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(document original)

 

En 1920 Lucien achetait Labor, en 1921 il en achète encore !

 

A partir de 1910 la marque Labor organise sous la direction sportive de Monsieur Rochegude des challenges sportifs avec différentes épreuves permettant en fin de saison de gagner plus de 600 prix. Le vainqueur reçoit évidemment un véloLabor de course. Les autres prix sont un tandem, des guidons, selles, vêtements, lanternes, boyaux…

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(image trouvée sur le net)

 

En 1920 la marque fut rachetée par Edmond Gentil, le fondateur de la société Gentil et Cie. La marque devient synonyme de champion. En effet Albert Dejonghe (1894-1981) gagne le Paris-Roubaix en 1922 sur un Labor, puis Vervaecke en 1930. Vervaecke gagnera en 1932 le Paris Bruxelles. Puis Maurice Dewaele (1896-1952) gagnera sur un vélo Labor en 1922 Bruxelles-Luxembourg-Mondorf, en 1927 il arrivera 2ème au tour de France et en 1929 il sera vainqueur du tour de France.

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(Dewaele arrive au parc des Princes)

(Gallica / Agence Meurisse)

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 25 octobre, 2011 |5 Commentaires »

1921 : le cyclecar

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(document original)

 

Au début des années 20 la France sort de la guerre et l’industrie cherche de nouveaux débouchés. L’automobile commence à devenir un rêve accessible. Il faudra attendre le coup de pouce de la réglementation de la loi de finance du 30 juillet 1920 pour concevoir l’idée d’une voiture populaire.

Ainsi la réglementation ne taxera qu’à 100 francs par an les cyclecars et side-cars, beaucoup moins que les automobiles qui sont à 36 francs par chevaux jusqu’à 10 cv puis 44 francs du 10ème au 20ème.

Les caractéristiques des cyclecars sont:

un véhicule automobile à 3 ou 4 roues, un maximum de 2 places, pas plus de 350 kilos, une cylindrée inférieure à 1 100 cc, ou un moteur électrique qui ne dépasse pas 5 kilowatts.

Ce véhicule est un compromis entre le motocycle et la voiturette.

 

 

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(Larousse édition 1920)

 

Les cyclecars seront produits:

soit par des entreprises qui ne fabriqueront que les châssis puis utiliseront les pièces disponibles sur le marché (moteur, train avant, pont arrière…)

soit quelques marques qui se lanceront dans la fabrication complète: Amilcar, Salmson, Peugeot, Mathis.

Par le paiement de la taxe fiscale on a pu constater l’importance de ce véhicule:

en 1920: 814 cyclecars, en 1921: 3 191, en 1922: 9 621, en 1923: 20 426, en 1924: 29 542.

Malheureusement en 1925 la loi de finance rattache le cyclecar au même régime fiscal que les automobiles et du coup entraîne une chute de sa production.

Seul Amilcar poursuivra  sa fabrication jusqu’en 1934. Longtemps le vocabulaire automobile désignera un véhicule léger et sportif comme un cyclecar.

Il est surprenant de constater que dans le registre de vente des objets de luxe de Lucien le cyclecar n’apparait pas. En fait la taxe de luxe est payée par le constructeur, et ce quelque soit la qualité de l’acheteur soit 1,1% du chiffre de vente.

 

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(« Bébé » Peugeot 1913)

(photo de l’agence Meurisse)

 

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(tricyclecar !)

 

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 23 octobre, 2011 |2 Commentaires »

1921 : mandat carte

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(document original)

En 1603 la Poste royale devient un service public de l’État.

Les premiers mandats d’argent datent de 1815, le receveur des postes chez qui était déposés les fonds les conservait en caisse et tirait une lettre de change transmise à l’expediteur. Ce mandat prenait le nom de reconnaissance (ancien mandat lettre).

A  partir de 1817 le bureau destinataire effectue le paiement sur ses fonds propres sur présentation de la reconnaissance à condition que le receveur soit en possession de la lettre d’avis.

En 1876 le mandat carte est institué. Son support est une simple carte postale distribuée au destinataire qui venait se faire payer au guichet de la poste. Le paiement à domicile a été instauré en 1891 dans les communes sans bureau de poste.

En 1918 la poste crée le  chèque postal et le centre des chèques postaux pour la gestion des comptes.

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(trouvé sur le net)

Pour le timbre de cette carte il s’agit d’un Merson représentant la République assise, gardienne de la paix. Ils furent dessinés par Luc Olivier Merson et émis à partir de 1900 puis retirés de la vente dans les années 1920.

Ils furent les premiers timbres bicolores utilisés en France avec impression des couleurs en deux fois violine et bleu de 60 centimes, soit 0,62 euros pour celui-ci. Ils furent souvent utilisés pour de fortes valeurs faciales .

Publié dans:Miscellanees |on 20 octobre, 2011 |9 Commentaires »

1921 : Michelin, contrat d’exclusivité

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(document original)

Lucien en 1921 n’a pas réussi à vendre les 50 chambres et les 50 enveloppes comme prévu dans le contrat d’exclusivité.

Mais Michelin encourage le jeune entrepreneur en lui accordant un petit pourcentage sur les ventes pour un total de 27,90 francs soit 28,87 euros.

Dans un magazine de 1895, « l’Industrie Vélocipédique« , Michelin déclare son mécontentement de la revente de pneus par des magasins à des prix inférieurs à ceux pratiqués directement au client.

Certes il comprend qu’un vendeur en difficulté financière liquide son stock de pneus Michelin à bas prix mais dans ce cas Michelin déclare décliner toute responsabilité quand à la qualité du dit pneu.

Mais ce que Michelin craint par dessus tout ce sont des contrefaçons qu’il s’agit de poursuivre avec la plus grande sévérité!

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Publié dans:Vie de Lucien |on 18 octobre, 2011 |4 Commentaires »

1921 : pneu Arnaud Soly

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(document original)

 

Le caoutchouc, appelé aussi gomme élastique, est fabriqué à partir de différents arbres du Brésil, du Pérou ou de Guyane. Ce fluide, produit suite à une incision sur le tronc de l’arbre, s’épaissit au contact de l’air .

C’est un voyageur français Charles-Marie de la Condamine (1701-1774) qui en 1736 rapportera le caoutchouc en Europe.

A cette époque le caoutchouc servait à effacer les traces de crayon sur le papier et à fabriquer des balles à jouer.

Il faudra attendre 1836 et Charles Goodyear pour la fabrication du pneu. En effet en découvrant la vulcanisation Charles Goodyear va transformer, sous l’action combinée de la chaleur et du soufre, un état plastique du caoutchouc en un état élastique et irréversible.

Ce pneu ainsi produit sera fixé sur la jante puis gonflé avec du gaz, air ou azote, sous pression. Ce système était malgré tout peu pratique. En effet en cas de crevaison il fallait démonter le  pneu, opération qui était longue et délicate.

 

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Publié dans:Vie de Lucien |on 17 octobre, 2011 |3 Commentaires »

1921 : histoire du pétrole (suite)

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L’industrie pétrolière naît en Roumanie en 1857 avec la première raffinerie qui alimenta les 1 000 lampes de l’éclairage public de Bucarest.

C’est en 1859 que l’industriel américain Edwin Drake fore le premier puits de pétrole à Titusville en Pennsylvanie pour le compte de la société Pennsylvania Rock Oil Company.

Ils vont extraire à cette époque 274 tonnes pour l’année (1 tonne = 7 à 9 barils; 1 baril = 159 litres).

A titre indicatif, en 2007, la production quotidienne mondiale était de 83 millions de barils.

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Ce n’est qu’en 1885 que le chimiste américain Benjamin Silliman Jr. (1816-1885) va, à la suite de son père, séparer les produits du pétrole: goudrons, lubrifiants, naphta, solvants pour la peinture, essence pour détacher.

Il faudra attendre encore 1872 et George Brayton (1830-1892) pour imaginer un carburant efficace qui utilise le pétrole.

En 1905 Henry Ford va lancer la production de masse de l’automobile et ainsi ouvrir le marché des carburants liquides.

A l’époque de Lucien l’utilisation du pétrole était certes pour le cyclotracteur et la motocyclette, mais aussi et surtout pour l’éclairage. Les lampes à pétrole ont été inventées par Ignacy Lukasiewicz en 1853. Elles étaient constituées d’un réservoir de pétrole dit lampant et d’une mèche. Le pétrole montait vers un bec par le système de capillarité.

Le pétrole était vendu en bidon de 5 litres sous la marque Saxoleine. Les bidons étaient consignés.

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Publié dans:Miscellanees |on 15 octobre, 2011 |3 Commentaires »

1921 : l’Union Ornaise

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(document original)

L’Union Ornaise fut un hebdomadaire à 15 centimes le numéro, édité seulement le dimanche de 1920 à 1924.

Il se définit comme un organe républicain démocratique de l’arrondissement de Domfront et de sa région.

Il avait comme ligne éditoriale d’observer l’impartialité la plus stricte et de fournir des nouvelles conçernant le commerce et l’agriculture.

Dans un numéro de 1921 il était possible de trouver les prix suivants:

oeufs 8,5 francs la douzaine (8,79 euros)

beurre 7 francs la livre (7,24 euros)

poulet vieux 3,5 francs le 1/2 kg (3,62 euros)

oie 3,75 francs le 1/2 kg (3,88 euros)

L’Union Ornaise laissait une grande place aux poilus et les articles traitaient de « tout ce qui peut leur être utile ».

Les articles variés étaient centrés sur Domfront, les affaires du tribunal, les naissances, les décés, les mariages mais aussi sur « des nouvelles de partout ».

Dans sa dernière page il y avait comme dans beaucoup de journaux à l’époque un feuilleton: « La vie dans le Passais », mais aussi beaucoup de publicités et ainsi j’ai pu voir que Lucien avait un concurrent avenue de la Gare:  F. Chasse réparateur, vendeur de vélo et d’écrêmeuse.

De cartes de visite, point ne furent retrouvées mais voici le type d’en-tête de facture de Lucien:

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Publié dans:Vie de Lucien |on 14 octobre, 2011 |4 Commentaires »

1921 : Automoto

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L’entreprise fut créée en 1884. Elle se spécialisa dans la fabrication des pièces détachées et fut pendant plusieurs années le fournisseur de plusieurs marques française pour des cadres, moyeux et pédales.

En 1909, sous la direction de Monsieur Montet, la société prend une nouvelle direction. Elle crée la bicyclette Automoto puis se lance dans une bataille sportive.

La bicyclette Automoto fut sous Lucien Petit-Breton, François Faber (1887-1915),  Emile Engel (1889-1914), 1ère au tour de France de 1909.

En 1914 les qualités de la bicyclette étaient unanimement reconnues et on s’arrachait cette bicyclette à la délicate couleur « violine ».

Pendant la guerre l’usine produisit fusils et obus. En 1919 l’usine employait 4 000 ouvriers et ouvrières. Son directeur fut à l’initiative de la création de coopératives, d’oeuvres de bienfaisance et de cantines.

A partir de 1919 Automoto produisit un vélo dont la conception mécanique sous la houlette de son ingénieur, Monsieur Voilin est remarquable par la douceur des roulements à bain d’huile.

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(extrait de la revue hebdomadaire « La pédale » d’octobre 1923)

 

Les champions vont se succéder:

Henri Pélissier (1889-1935) vainqueur du tour de France en 1923,

Bottechia (1894-1927) vainqueur du tour de France en 1924 et 1925.

En 1923 Automoto lance une petite bicyclette à moteur. En 1925  elle s’essaya à la machine à laver.

En 1947 l’effectif du personnel était de 350 ouvriers avec une production de 35 000 à 40 000 bicyclettes par an.

L’entreprise fut absorbée en 1962 par Peugeot.

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(affiche de 1905 trouvée sur le net)

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 9 octobre, 2011 |5 Commentaires »
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