Archive pour août, 2011

1920 : vélo anglais

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(document original)

L’industrie  du vélo a explosé vers 1860 en Angleterre principalement à Birmingham. Du fait de leur riche passé dans l’industrie métallurgique les Anglais étaient les fournisseurs de tubes, fourches, rayons, jantes. Dès 1885 l’Angleterre dénombre 535 000 propriétaires de vélo contre 55 000 en France.

La France ne verra le nombre augmenter qu’à partir de 1908 où on dénombrera 2 244 394 vélos, chiffre issu du recensement sur la taxe de luxe.

Mais l’attrait du matériel anglais perdurera et des publicités abondantes, aussi bien de vélo que de pièces détachées, dans les revues françaises en sont la preuve.

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(extrait de « Véloce Sport » en 1891)

Lucien acheta du matériel anglais par l’intermédiaire d’un agent  basé en France. Ce qui est impressionnant dans cette facture est le taux de change de 60% . Ainsi pour 155.85 francs de matériel Lucien paiera en plus 93.50 francs.

Ce qui explique peut-être que je n’ai retrouvé aucune autre facture…

Publié dans:Vie de Lucien |on 31 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : le contrôle du commerce

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(document original)

Ouvrir un commerce n’est pas chose facile. Lucien doit gérer un stock, réparer et vendre vélos, motos, écrêmeuses, machines à coudre. Il doit aussi remplir de façon adaptée le registre pour l’inscription des ventes et objets de luxe, le livre journal des comptes paraphé par le tribunal du commerce à Flers en Aout 1920, son registre comptable signé par le maire de Domfront.

Pour tout cela Lucien va se faire aider par une société, le contrôle français du commerce qui vérifiera ses livres de compte et ses feuilles de contribution. La cotisation à cette société était de 26 francs pour l’année.

Cette société c’est un peu nos cabinets d’expert comptable de maintenant.

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(document original)

Publié dans:Vie de Lucien |on 30 août, 2011 |6 Commentaires »

1920 : écrêmeuse Vega

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(document original)

Acheter 7 écrêmeuses? J’ai cru que Lucien était devenu fou! Achat conséquent s’il en est mais dans une facture postérieure il en acheta encore 16 pour une valeur totale de 8990 francs. J’avais simplement oublié que Lucien, revendeur de machines, était basé en Normandie pays du lait.

 

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Il ne s’agissait pas de fournir une usine de traitement du lait mais de constituer un stock pour son magasin/atelier. En effet dans son livre de compte les ventes se retrouvent:

Décembre 1920: 1 écrêmeuse Véga 140l à Monsieur Jeffroi à Saint-Roch 525 francs

14 fevrier 1921:  1 écrêmeuse  à Monsieur Mousecron au Vivier 525 francs à crédit

1 écrêmeuse à Monsieur Poirier à Souci pour 525 francs

22 fevrier 1921: 1 écrêmeuse Véga à Monsieur Bourdon à la Mogentière pour 550 francs

…..

Si vous regardez bien Lucien achetait ses machines 350 francs et les revendait  525 francs!

Le transport des écrêmeuses était assuré de Paris à Domfront par le service à grande vitesse des trains.

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(document original)

Publié dans:Vie de Lucien |on 29 août, 2011 |10 Commentaires »

1920 : almanach

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(Extrait de l’almanach du Petit Parisien, 1920) 

Les almanachs étaient une lecture trés populaire et figuraient aprés la Bible parmi les ouvrages les plus lus. En plus des saints du mois et des bontés de saison on pouvait trouver des indications météorologiques, astronomiques, contes, faits divers, publicités, pensées, gourmandises, conseils potagers et horticoles, remèdes anciens et autres savoirs traditionnels.

Le plus connu est certainement l’almanach Vermot fondé en 1886 mais il existe aussi le Grand Messager Boiteux de Strasbourg (1814),  l’almanach de Liège (1626), l’almanach de Gotha (1763). Certains magasins éditèrent aussi leur propre almanach comme l’almanach du Printemps.

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(Extrait de l’almanach du Petit Parisien, 1920)

 

Publié dans:Miscellanees |on 28 août, 2011 |6 Commentaires »

1920 : Dunlop

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(document original)

Etrangement l’histoire de Dunlop démarra sur trois roues. En effet en 1888 le chirurgien vétérinaire écossais John Boyd Dunlop (1840-1921), en regardant son fils chevaucher son tricycle avec des pneus pleins en caoutchouc sur un terrain empierré, vit qu’il n’allait pas bien vite et ne paraîssait pas à son aise.

Il décida alors d’enrober les roues dans de fines feuilles de caoutchouc, les colla ensemble et les gonfla avec une pompe de ballon de football en utilisant le haut d’un biberon comme valve. De cette manière il développa le 1er système à coussin d’air de l’histoire.

 

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(Mister Dunlop himself)

En 1889 l’invention de Dunlop fit ses débuts en course sur deux roues permettant à Willie Hume, coureur cycliste irlandais, de battre ses rivaux.

Dunlop breveta ses idées, les céda en partie à un irlandais William Harvey Du Cros contre 15 000 actions, et entreprit de se développer industriellement en fondant  la Dunlop Pneumatic Tire Co. Ltd.

Les usines vont s’ouvrir d’abord à Dublin en 1890,  Hanau en Allemagne en 1893, Levallois-Perret en 1893, Argenteuil en 1895 et surtout en 1913 à Coventry puis Birmingham dans ce qui sera appelé « Fort Dunlop ».

 

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(Barges au « Fort Dunlop » en 1918)

En 1895 Dunlop fit rouler la première automobile sur pneumatique.

Au XXème Dunlop, par l’intermédiare de la marque Dunloppilo, créa le premier matelas en mousse en 1948.

La marque continuera ses recherches dans le développement du pneu, en 1960 est développé le premier pneu qui limite l’aquaplanning. Enfin en 1972 Dunlop met au point le système roue/pneu permettant à l’automobiliste de rouler pneu à plat.

En 2003 la marque fut rachetée par Goodyear.

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 27 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : outillage Pouponnot

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(document original)

Lucien réparateur de vélo a besoin de matériel. Après avoir acheté ses limes chez Berwing en juin 1920, il va en août  acheter ses scies, alésoirs et potée d’émeri chez Pouponnot pour une valeur de 75 francs (65 euros) avec des frais de port de 3.5 francs.

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(extrait du catalogue d’outillage de la compagnie Fisseau 1925)

La potée d’émeri vendue au poids (500 grammes) est un mélange à base d’argile entrant dans la fabrication des moules de fonderie. La potée d’émeri, dissoute dans de l’essence puis passée, permet de récupérer une poudre fine d’émeri qui sert à roder des pièces de moteur ou peut être placée sur une meule à tailler. Cette poudre est aussi utilisée pour la réalisation de miroir en astronomie.

La poudre d’émeri mélangée à un liquide crée une pâte qui est utilisée pour boucher hermétiquement les bouteilles.

On comprend ainsi mieux l’adage « une personne bouchée à l’émeri » pour une personne très fermée.

Publié dans:Vie de Lucien |on 26 août, 2011 |3 Commentaires »

1920 : Labor

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(document original)

En 1920 Lucien va acheter ses premiers vélos de la marque Labor. La marque Labor existe semble-t’il depuis 1903.

La société Labor-Motos située à Neuilly-sur-Seine est plus connue en tant que marque de motos qui perdurera de 1908 à 1960. Elle fut la première à créer le moteur à deux temps.

Pour les vélos la marque Labor fut reconnue en 1920 comme le leader mondial du marché du vélo de course.

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La marque apparait pour la première fois sur piste  en 1913. Elle est portée par un Belge Jacques Coomans (1888-?) arborant un maillot bleu roi. Il sera 19ème au tour de France de 1914.

Puis en 1914 la marque est portée par Paul Deman (1889-1961) qui gagne le Paris-Bordeaux.

 

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Publié dans:Vie de Lucien |on 25 août, 2011 |5 Commentaires »

1920 : rayon de vélo

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(document original)

Lucien continue à acheter du matériel pour constituer son stock afin de réparer vélo, moto et auto. Après avoir acheté de l’outillage, des bougies, des garde-jupes  il va acheter deux types de rayon, des 16 et des 18, pour une valeur de 77,30 francs soit 67 euros. Le colis était de 4,2 kg. L’emballage  lui a couté 2,2 francs.

La jante d’un pneu de vélo est connectée au moyeu par plusieurs rayons. Chaque rayon est maintenu sous tension et modulé par un écrou. Les roues classiques ont 16, 18, 20, 28, 32 ou 36 rayons.

Les rayons d’une roue partent alternativement vers la droite ou la gauche du moyeu.

Les roues avec peu de rayons sont considérées comme les plus aérodynamiques.

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Publié dans:Vie de Lucien |on 24 août, 2011 |3 Commentaires »

1920 : garde-jupe

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(document original)

En 1920 sur cette facture nous pouvons lire que Lucien va acheter 14 paires de garde-jupe pour une valeur de 64,10 francs soit 55,69 euros.

Le garde-jupe est un dispositif conçu pour se fixer sur la roue arrière d’un vélo pour éviter qu’une longue jupe ou une robe ne se prenne dans les rayons ou entre la jante et les patins de freinage.

Ce dispositif allait souvent de pair avec le garde-chaine qui permettait au cycliste d’éviter de salir ses vêtements.

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A cette époque les femmes portaient des robes ou des jupes longues. Elles étaient soumises à l’ordonnance du département de la Seine datant du 26 brumaire an IX, soit le 7 novembre 1800, qui réglementait le port du pantalon. Elles pouvaient se « travestir » seulement pour raison médicale, sur attestation des maires ou du commissaire de police.

« Toute femme trouvée travestie, qui ne se sera pas conformée aux dispositions des articles précédents, sera arrêtée et conduite à la préfecture de police. »

Deux circulaires préfectorales en 1892 et 1909 ont attenuée l’interdiction du port du pantalon féminin si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval.

Longtemps encore, les femmes ne porteront pas de pantalon suivant l’assertion populaire selon laquelle:

« une fille qui porte des pantalons est une fille qui se conduit mal car une femme honnête a les genoux sales ».

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(extrait du numéro de l’Auto-Vélo en date du 16 janvier 1898)

Publié dans:Vie de Lucien |on 23 août, 2011 |8 Commentaires »

1920 : bougie l’As

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(document original)

En octobre 1920 Lucien va acheter à son fournisseur 12 bougies en porcelaine et laiton.

La bougie n’est apparue que sur recommandation de l’Italien Alessandro Volta (1745-1827) en 1777. Il préconisa alors l’allumage du mélange air-carburant par une étincelle. Cette même idée fut poursuivie par le Français François-Isaac de Rivaz (1752-1828) en 1807 pour le démarrage du moteur à combustion interne appelé moteur à explosion.
En 1885 le Belge Jean-Joseph-Etienne Lenoir (1822-1900) inventa un système d’allumage très proche des bougies d’allumage utilisées actuellement. Il déposa en 1859 le premier brevet d’un moteur à gaz et à air dilaté, le gaz utilisé étant le gaz de houille.

Ce n’est qu’en 1902 à l’époque où l’automobile est en plein essor que la fabrication des bougies prend réellement de l’ampleur.

L’isolant électrique plaçé entre l’électrode centrale et le corps de la bougie est toujours la céramique.

Les principaux fabricants de bougies sont Beru-Eyquem, Bosch, Federal Mogul (Champion), NGK, Denso Corporation.

La marque As a disparu.

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(bougie As)

Publié dans:Vie de Lucien |on 20 août, 2011 |13 Commentaires »
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