1908 : les mines de Saint-Clair-de-Halouze

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Le site de Saint-Clair-de-Halouze

 

Depuis l’époque gallo-romaine et jusqu’au 19ème siècle l’extraction et la métallurgie du fer ont été actives en Normandie. Au milieu du 19ème siècle les forges artisanales disparaissent peu à peu pour faire place au 20ème siècle à des centres industriels.

Le minerai de fer est extrait à ciel ouvert entre schiste et grés. Cette couche s’étend de Saint- Clair-de-Halouze à la Ferrière-aux-Etangs.

On élaborait le métal dans des ateliers regroupant fourneaux et forges. La mine de fer de Saint-Clair-de-Halouze fut exploitée en souterrain à partir de 1905 par la Société des Aciéries de France, puis après 1929 par la Société Châtillon-Commentry. Elle resta en activité jusqu’en 1978.

Les « minaires » creusent une large et profonde tranchée et extraient le minerai de fer à l’aide de pics et de pioches. Ils forent aussi des petites galeries peu profondes de quelques mètres, voire quelques dizaines de mètres. Les minières s’enfonçant parfois très profondément, leurs parois doivent être renforcées par un boisage. Des galeries d’exhaure sont aménagées pour évacuer l’eau de ruissellement qui s’accumule au fond. Les blocs de minerai sont remontés par paniers grâce à des grues à balancier ou à des treuils installés entre les haldes (déblais accumulés en tas sur les bords des minières). Le minerai est ensuite expédié à dos de cheval puis au fil du temps par voie ferrée, par locomotive à vapeur puis électrique, vers un site de transformation du minerai en métal.

Les fours de La Bocagerie au nombre de 6 puis 9 et pour finir de 11,  en activité de 1905 à 1978, sont utilisés pour calciner le minerai extrait de la mine de fer de Saint-Clair-de-Halouze.

 

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La calcination consiste à enrichir la teneur en fer du minerai en le débarassant de l’eau et d’une partie des composants non ferreux qu’il contient. Elle vise à fournir un minerai de meilleure qualité aux usines sidérurgiques du nord de la France qui le transformeront en fonte et en acier. La calcination permet aussi et surtout de réduire le poids du minerai et donc les coûts de transport par train depuis le site de calcination au Châtellier jusqu’aux hauts fourneaux d’Isebergues dans le Nord-Pas-de-Calais.

 

Lucien va travailler dans les mines d’Halouze à partir du 16 septembre 1907 comme mineur puis par intermittence jusqu’en février 1919 en tant que machiniste.


Pour en savoir plus :

 

http://www.lesavoiretlefer.fr  

http://www.patrimoine-minier.fr/normandie/index.html

Publié dans : Vie de Lucien |le 7 juin, 2011 |Pas de Commentaires »

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