Archive pour juin, 2011

1917 : CGT

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Lucien démobilisé en mars 1917, va reprendre son travail dans les mines de fer de Saint-Clair-de-Halouze suite à une demande adressée au Sous-Secrétariat à la guerre pour libérer du service armé les ouvriers miniers.

A cette même date sera créé le syndicat CGT, fédération nationale des travailleurs du Sous-sol et Similaires, mineurs, miniers, ardoisiers au sein des mines de fer de Saint-Clair-de-Halouze.

Lucien y adhèrera dès mars 1917,  jusqu’à son départ des mines en février 1919.

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(document original)

En 1791 la loi Chapelier interdit à des professions de s’assembler pour de prétendus interêts communs.

La loi Olliver de 1864 abolit le délit de coalition et autorise le droit de grève. Fondation alors de la première Internationale.

La légalisation ne sera effective qu’avec la loi Waldeck-Rousseau en 1884 où seule persistera, entre autres, l’interdiction de syndicalisme dans la fonction publique.

Le syndicalisme embrasse l’ensemble de la société du travail et affiche des objectifs politiques.

La CGT, Confédération Générale du Travail, va naître en 1895. Elle regroupe alors 18 Bourses du travail, 26 Chambres syndicales, 28 Fédérations syndicales.

C’est seulement en novembre 1901 qu’il y aura fédération puis élection d’un premier Secrétaire Général, l’ouvrier coordonnier Victor Griffuelhes.

La CGT a pour objet d’unir sur le terrain économique, et dans les liens d’étroite solidarité, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale.

Publié dans:Vie de Lucien |on 30 juin, 2011 |3 Commentaires »

1917 : ordre de transport

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(document original)

 

En mars 1917 Lucien va quitter Dunkerque  pour retourner à Avignon sa base d’attache avec des vivres pour deux jours.

Cet ordre de transport si surprenant me renvoie à  une page héroique de Dunkerque.

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La ville proche de la frontière belge et de la zone de combat va accueillir, dès septembre 1914, dans l’hôtel de ville le gouvernement belge en exil.

La ville de Dunkerque va devenir une vaste enceinte militaire. Dans  la campagne environnante, les polders vont être innondés par les wateringues.

A partir de septembre 1914 les Britanniques s’installent sur le terrain d’aviation proche de Saint-Pol-sur-Mer.

Les chantiers navals deviennent la base aéronautique française d’où partiront les hydravions chargés de la lutte anti sous-marins.

La gare deviendra le centre névralgique des convois sanitaires pour le rapatriement des bléssés.

Dunkerque survivra aux restrictions alimentaires, aux tirs d’obus de canon à longue portée comme le « Predikboom » plaçé à 45km, aux attaques meurtirères de zepellins, aux raids aériens larguant des bombes ordinaires ou incendiaires et cela jusqu’à l’armistice de 1918.

La ville obtiendra d’ailleurs la Croix de Guerre en octobre 1917, la Distinguished Services Cross en mars 1919 et la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur en août 1919.
   

Publié dans:Vie de Lucien |on 28 juin, 2011 |1 Commentaire »

1917 : désarmé

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(ravitaillement de Crouy en 1917)

 

Il est surprenant de constater qu’à certaines dates Emilie ne reçut pas d’allocations.

A la lecture de documents il apparaît que Lucien fut à plusieurs reprises désarmé pour être détaché aux mines de fer de Saint-Clair-de-Halouze.

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(document original)

Depuis 1842 et certainement encore plus à cette époque où les hommes manquaient, les femmes ont été employées dans toutes les branches de l’industrie. A cette période où le front occupait la majeure partie des grands sites miniers, un site comme Saint-Clair-de-Halouze devait avoir toute son importance. Les femmes, certes employées à charger le minerai, trier le charbon, trainer les cuves vers les canaux, conduire les wagons de chemin de fer, ne descendaient pas au fond.

Lucien, entré dans les mines en 1907, travaillait encore sur le site des mines de Bourberouge en mars 1914.

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 27 juin, 2011 |1 Commentaire »

1915 : 7ème Régiment du Génie

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(document original)

Lucien fut incorporé en mars ou avril 1915 dans le 7ème Régiment de Génie basé à Avignon.

 Le 7ème Régiment de Génie fut créé par la loi du 29 juin 1894 portant modification de l’Artillerie et du Génie. Il fut plaçé sous le commandement du colonel Joly Albert en Octobre 1894 et dés lors participa avec plusieurs détachements aux campagnes de Madagascar en 1894-1895, de Chine en 1900-1901 et du Maroc en 1907-1908.

 Le 7ème Régiment a fourni de nombreux officiers, sous-officiers, caporaux et  sapeurs lors de  nombreuses missions d’études ou de travaux. Il a participé aussi à des missions de sauvetage.

Durant la guerre 1914-1918 ce régiment fort de 113 compagnies a fourni aux armées un matériel considérable et créé des ateliers de fabrication et d’expérience.

 Dans un historique particulier de ce régiment en 1920 le lieutenant-colonel Cattin définit clairement son rôle qui était :

« de combattre pour barrer la route de la France aux Allemands, puis de les bouter dehors. »  

Il félicite le régiment qui par son labeur acharné a enrichi la nation de recherches patientes et savantes, en donnant à différentes branches de la science un essor remarquable ainsi que de nombreux procédés industriels.

 Rattaché à plusieurs compagnies dont la 15/1 et la 15/12, Lucien a peut-être participé à ce genre d’action :

La compagnie 15/1 a été citée pour son action en 1915 lors de travaux de mines éffectués dans les bois de Malancourt et Lambéchamp qui « grâce à l’activité de tous les sapeurs dans l’exécution des galeries creusées à travers un terrain difficile ont enrayé les projets de l’ennemi par les explosions provoquées en temps opportun »

Publié dans:Vie de Lucien |on 25 juin, 2011 |5 Commentaires »

1915 : allocation

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(document original)

 

A dater de la loi du 5 Aout 1914 une allocation aux femmmes de mobilisés est versée aux femmes d’appelés.

Pour Emilie cette somme va s’élever à 49 francs par mois à partir du départ de Lucien en Avril 1915.

Dans tous les pays en guerre les femmes deviennent un indispensable soutien de guerre. Elles sont appelées à travailler par le président du conseil René Viviani en Aout 1914 :

« Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie.

Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille.

Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée,les récoltes rentrées, les champs ensemencés.

Il n’y a pas dans ces heures graves de labeur infime.

Tout est grand qui sert le pays.

Debout! A l’action! A l’oeuvre!

Il y aura demain de la gloire pour tout le monde! »

Elles, les munitionnettes, vont fabriquer des armes dans les usines du Creusot, elles fabriqueront quelques 300 millions d’obus et 6 milliards de cartouches en 4 ans.

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Elles distribuent le courrier, travaillent dans les champs, conduisent les machines, deviennent infirmières (les anges blancs).

Elles sont aussi « marraines de guerre« , à soutenir avec leurs courriers les combattants qui n’ont pas de famille.

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De ce que fit Emilie durant cette guerre il n’y a point  de trace…

Publié dans:Vie de Lucien |on 24 juin, 2011 |3 Commentaires »

1914 : la guerre

Il est surprenant de constater que le bail de la maison sise au « Pissot » fut signé par Lucien en octobre 1914 alors que la guerre était déclarée depuis le 1er août 1914.

 

Image du Blog babethhistoires.centerblog.net

(le petit journal 3 aout 1914)

Mais cette guerre dont les informations n’arrivent pas aussi vite que maintenant est lointaine pour un Normand. La Belgique est à 560 km, la Serbie a plus de 2000 km. Les forces françaises, souhaitant leur revanche après la défaite de 1870, et sûres de leur puissance en nombre supposaient que cette guerre serait de courte durée.

Pourtant en Avril 1915 Lucien, 29 ans, va être appelé au front malgré les propos encourageants de journaux.

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(le petit journal supplément illustré avril 1915)

Publié dans:Vie de Lucien |on 23 juin, 2011 |4 Commentaires »

1914 : location

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(document original)

 

Après avoir habité « Au clos Neuf » à Saint-Clair-de-Halouze, puis place Saint-Julien à Domfront, Lucien avec femme et enfants va louer une propriété dite « Au Pissot ».

Le contrat de bail, signé le 16 octobre 1914 , engage Lucien à :

 » Jouir des objets qui font partie de la présente location en bon père de famille. Il sera chargé de l’entretien des chaudières, cuves et séchoir mentionnés d’autre part. Il devra supporter sans indemnité, les réparations diverses qui pourraient devenir nécessaires pendant la durée du bail.

Les impots de la propriété louée sont à la charge du preneur qui ne pourra sous louer sans le consentement du bailleur. »

Ce bail est édité pour une durée de 9 ans à raison d’un loyer annuel de 480 francs (1 524 euros).

Ce type de contrat si contemporain est en fait issu du code civil de 1804 qui définissait le contrat de bail comme :

un contrat de louage par lequel l’une des parties appelée le bailleur s’engage moyennant un prix (loyer) que l’autre partie (le preneur) s’oblige à payer.

Ces baux peuvent porter sur des biens, meubles, ou immeubles.

Article 1719 de la loi du 7 mars 1804 :

« Le bailleur est tenu par la teneur du contrat de délivrer au preneur de la chose louée un logement décent. »

Article 1752 de la loi du 7 mars 1804 :

« Le locataire qui ne garnit pas la maison de meubles suffisants, peut être expulsé, à moins qu’il ne donne des sûretés capable de répondre du loyer ».

Article 1756 de la loi du 7 mars 1804 :

« Le curement des puits et des fosses d’aisance sont à la charge du bailleur. »

 

Publié dans:Vie de Lucien |on 22 juin, 2011 |6 Commentaires »

1913 : le vélo

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(document original)

 

Le moyen de transport de l’époque le plus utilisé avec le cheval et la marche était le vélocipède. A titre d’exemple il existait en 1900, 1 million de vélos pour une population de 40 millions d’habitants en France.

Lucien en 1913 va acheter un vélo. Aprés la machine à coudre les frais s’accumulent. Lucien n’ arrivera à finir de payer le vélo que courant 1915 après s’être acquitté de deux versements supplémentaires, un de 20 francs en 1914 puis un autre, à nouveau  de 20 francs, en juillet 1915. Il a aussi fait rajouter un guidon réversible, pièce de 1er choix en 1915, à 1,40 francs. En tout ce vélo lui coûtera 146,40 francs.

Si l’on se réfère au coefficient de transformation du franc en euro, le vélo en 1913 valait 105 francs x 3.1753 soit 333,40 euros, et en 1915, 146,40 francs x 2,6460 soit 387,37 euros.

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(hirondelle d’époque)

Publié dans:Vie de Lucien |on 21 juin, 2011 |5 Commentaires »

1913 : vêtement

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A cette époque les vêtement étaient une dépense non négligeable.

Emilie en bonne mère de famille économe va avec sa nouvelle machine à coudre habiller ses filles. Les patrons sont nombreux dans les périodiques de l’époque.

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De vêtements d’enfants point ne furent  retrouvés. Seules subsistent des pièces de lin, coton, brodées, plus résistantes au temps, à l’usure et aux mites !

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(chemise personnelle d’époque)

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(agrandissement d’une broderie d’un drap personnel d’époque)

Publié dans:Vie de Lucien |on 20 juin, 2011 |Pas de commentaires »

1913 : achat

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(document original)

 

En octobre 1913 père de famille avec deux enfants en bas âge, Lucien se décide à acheter une machine à coudre Singer.

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La couture était à l’époque le moyen le moins cher pour avoir des vêtements surtout avec des petits enfants.

L’achat n’est pas négligeable : 230 francs soit 730,32 euros.

Par exemple le salaire horaire moyen d’un ouvrier menuisier à Paris en 1913 était de 0,80 francs soit 2,54 euros de l’heure, le prix de kilo de sucre était de 0,39 francs soit en euros 1,23.

Le vendeur trés commerçant va vendre cette machine à tempérament sans interêt … Ainsi Lucien va payer un premier acompte de 50 francs puis pendant 12 mois jusqu’à octobre 1914 : 15 francs par mois.

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(document original)

Publié dans:Vie de Lucien |on 20 juin, 2011 |2 Commentaires »
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